Lits libres et occupés regroupés au même endroit. La Diète a adopté une loi instituant un système centralisé de suivi des ressources hospitalières.

La Diète (Sejm) a adopté une loi établissant un système centralisé de suivi des ressources hospitalières : le Registre potentiel des prestataires de services (EPS). Ce nouveau système permettra un suivi continu de la disponibilité des lits d’hôpitaux, du personnel médical, des médicaments et du sang dans chaque établissement.
Ce projet, élaboré par le ministère de la Santé, modifie la loi relative au système d'information sanitaire et la loi relative à la protection de la population et à la protection civile. Son objectif est de créer un système informatique centralisé et moderne permettant le suivi en temps réel des ressources hospitalières : nombre de lits et de personnel, dispositifs médicaux essentiels, équipements de protection individuelle, gaz médicaux, sang et ses composants.
Voir aussi :La justification du projet souligne que le système EPS permettra une notification rapide des limitations d'accès aux services de santé, notamment en cas de force majeure. Il permettra également aux services d'aide médicale urgente de l'État de signaler automatiquement les demandes de lits d'hôpitaux. Les données seront extraites directement des systèmes informatiques des établissements de santé.
[actualités;1504050]
Selon le ministère de la Santé, la mise en œuvre de cette nouvelle solution permettra d'améliorer l'organisation des soins préhospitaliers, de réduire le nombre de refus d'admission aux urgences et dans les services d'hospitalisation, ainsi que la nécessité de transférer des patients entre hôpitaux. Elle facilitera également la gestion des ressources de santé lors de crises telles que les pandémies, les catastrophes naturelles ou les situations militaires.
Le système EPS vise également à améliorer la transmission des données – notamment en situation d’urgence – et sera utilisé, entre autres, par le ministère de la Défense nationale .
« La pandémie de COVID-19, causée par le coronavirus SARS-CoV-2, a mis en évidence la faible qualité et l'inefficacité des données transmises par les prestataires de soins de santé concernant les ressources directement liées à leur capacité à fournir des services de santé. Or, ces données sont essentielles pour permettre au ministre de la Santé de prendre des décisions rapides et d'intervenir efficacement en situation de crise, en se basant sur des données actualisées. Une grande partie de ces données a été transmise par les prestataires de services par téléphone ou par courriel, à l'aide de documents aux formats docx, pdf ou xlsx », peut-on lire dans la justification du projet de loi.
Le ministère de la Santé explique que les données étaient saisies manuellement, et dans certaines régions, plusieurs fois par jour en raison de la nécessité de mettre à jour les données déclarées. Cette tâche a surchargé le personnel au point qu'il a fallu recruter du personnel supplémentaire ou déployer des soldats des Forces de défense territoriale dans les hôpitaux.
Le projet de loi a suscité une certaine controverse. Des questions ont été soulevées quant à la surveillance des patients.
Lors du débat d'octobre à la Diète (Sejm), le vice-ministre de la Santé, Tomasz Maciejewski, a clairement dissipé les inquiétudes concernant la protection de la vie privée.
Ce système ne collecte aucune donnée sensible sur les patients ; il ne collecte que des données sur les éléments présents dans les hôpitaux, comme le matériel médical et les lits, a souligné Maciejewski.
Il a souligné que l'objectif du système de dossiers médicaux électroniques (DME) n'est pas de suivre les antécédents médicaux ou les données personnelles des patients, mais d'optimiser l'utilisation des ressources de santé . Concrètement, il s'agit d'éviter les transferts de patients d'un hôpital à un autre faute de lits disponibles.
Conformément à la loi, le ministre de la Santé sera le responsable du traitement des données dans ce système. Ces données, comme indiqué, constituent un secret juridiquement protégé et ne peuvent être divulguées ni transférées à des fins de réutilisation.
Le processus législatif n'est pas encore terminé, mais la loi devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2027.
Source : PAP/sko Mise à jour : 10/11/2025 17:17
politykazdrowotna



