Manifestations de grande ampleur au Brésil contre une possible amnistie de Bolsonaro
%2Fs3%2Fstatic.nrc.nl%2Fwp-content%2Fuploads%2F2025%2F09%2F22084403%2Fweb-2209BUIbrazilie.jpg&w=1280&q=100)
Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues à travers le Brésil pour protester contre le projet du Parlement de protéger l'ancien président Jair Bolsonaro et les législateurs fédéraux contre les poursuites judiciaires. Le populiste de droite Bolsonaro a été condamné à 27 ans de prison au début du mois pour, entre autres, complot de coup d'État. Les partisans de Bolsonaro encore présents au Parlement tentent désormais d'obtenir une grâce pour l'ancien président, et peut-être pour eux-mêmes.
La Chambre basse du Brésil a voté mercredi à une écrasante majorité en faveur de l'examen accéléré d'un projet de loi d'amnistie susceptible d'annuler les condamnations de Bolsonaro et de ses proches. Cette procédure accélérée permet d'éviter les débats en commission qui auraient normalement lieu sur le projet de loi, et de le soumettre directement au vote en séance plénière.
Des manifestations massives ont eu lieu dimanche dans des dizaines de grandes villes brésiliennes. Ces manifestations étaient organisées par des mouvements sociaux, des syndicats et des partis de gauche. Des personnalités brésiliennes telles que le musicien Gilberto Gil et l'acteur Wagner Moura – qui a notamment joué dans Narcos – ont également contribué à mobiliser les foules. Il s'agit des plus grandes manifestations organisées par la gauche politique au Brésil depuis des années .
Assignation à domicileUne version préliminaire de la loi d'amnistie accorderait des grâces aux personnes impliquées dans des « manifestations politiques » à partir du 30 octobre 2022. Cela inclurait Bolsonaro et ses partisans, qui ont planifié un coup d'État après que Bolsonaro a perdu les élections face à l'actuel président de centre-gauche Lula à l'automne 2022. Une partie du plan du coup d'État consistait à faire assassiner Lula, son vice-président et un juge de haut rang.
Le président américain Donald Trump a qualifié le procès Bolsonaro de « chasse aux sorcières politique ». Il a notamment tenté d'empêcher les poursuites contre son allié de droite en imposant des droits de douane de 50 % sur les exportations brésiliennes vers les États-Unis, mais en vain.
Bolsonaro, 70 ans, est actuellement assigné à résidence à Brasilia, la capitale. Il lutte contre des problèmes de santé depuis des années. Ses avocats devraient donc tenter d'obtenir que sa peine de prison soit commuée en assignation à résidence permanente.
nrc.nl