Santé. Attente aux urgences : 5h30 en moyenne, dans quels départements est-ce le pire ?

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Santé. Attente aux urgences : 5h30 en moyenne, dans quels départements est-ce le pire ?

Santé. Attente aux urgences : 5h30 en moyenne, dans quels départements est-ce le pire ?

Le ministère de la Santé a publié des données sur le délai d'attente aux urgences. En moyenne, il faut patienter 5h30 avant de quitter le service une fois l'enregistrement administratif effectué. Mais les chiffres varient du simple au triple selon les départements…

En moyenne, l'attente aux urgences dure 5h30 au niveau national - avec de fortes disparités d'un département à l'autre. Photo d'illustration Sipa/Mourad Allili

En moyenne, l'attente aux urgences dure 5h30 au niveau national - avec de fortes disparités d'un département à l'autre. Photo d'illustration Sipa/Mourad Allili

Le ministère de la Santé a publié cette semaine de nouvelles données sur le temps d'attente aux urgences. En moyenne, il faut patienter 5h30 entre l'enregistrement et la « sortie » - qui se traduit par un retour à domicile dans 80% des cas, une hospitalisation pour les autres.

Si l'on s'intéresse à la médiane, la moitié des patients ont patienté moins de 3h06, l'autre moitié plus. Mais les différences sont particulièrement importantes selon les départements.

Une « photo » sur 24 heures

« L’enquête Urgences 2023 a été réalisée le mardi 13 juin 2023 », pendant 24 heures, « de 8 heures le matin au lendemain à 8 heures. La date a été choisie hors période de vacances scolaires et d’épidémies saisonnières, un jour d’activité moyenne en semaine », précise la Drees, l'organisme statistique du ministère de la Santé. Sorte de photographie d'une journée « type », ces données « ne sont donc pas représentatives de l’activité globale annuelle ni hebdomadaire des urgences », précise la Drees. Elle ne peuvent donc pas tenir compte d'un événement précis et/ou localisé. La journée la plus chargée aux urgences étant le lundi - ce biais a donc aussi été évité.

Elle permet en revanche, sur une journée « standard », d'identifier les éventuelles différences géographiques. Pour ce faire, pas moins de 719 services d'urgences ont été étudiés, qui ont vu passer 56 475 patients au total en 24 heures.

Au niveau régional, c'est dans l'ouest du pays que l'on patiente le plus : la durée d'attente médiane s'élève à 3h48 dans les Pays de la Loire, où un quart des patients a même patienté plus de 6h48. L'attente atteint encore 3h30 en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine. En Normandie, la moitié des patients attendent 2h36, et 2h48 en Bourgogne-Franche-Comté.

Du simple au triple entre voisins

Mais c'est dans le détail que se nichent les différences : dans les Pays de la Loire, par exemple, l'attente médiane ne dépasse pas 3h12 dans le Maine-et-Loire, quand elle atteint 5h06 dans la Vendée voisine. Idem pour les durées moyennes, avec respectivement 5h et... 8h48.

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Même chose dans l'est du pays, avec des chiffres qui varient quasiment du simple au double entre les Vosges (2h24 en médiane, 4h36 en moyenne) et la Haute-Saône voisine (4h24 et 7h). Au niveau national, seul le département de l'Orne, en Normandie, affiche une attente médiane inférieure à 2 heures. Mais l'attente moyenne dépasse 5 heures, avec un quart des patients qui a attendu plus de 4h42...

De nombreux facteurs expliquent de telles différences : l'offre de soins, d'abord, avec parfois trois services d'urgences ou moins pour tout un département, et parfois beaucoup plus. Dans les départements les plus urbanisés et les mieux dotés, une alternative aux urgences « améliore » les chiffres hospitaliers (SOS médecins, centres de santé, etc).

Fermetures et régulations semblent allonger l'attente

La fermeture nocturne ou la régulation mise en place pour accéder à certaines urgences joue également un rôle, comme l'explique Hamid Khaoua, de la Drees: « La fermeture d’au moins un point d’accueil des urgences a concerné 35 départements [...] En Ardèche, dans les Alpes-de-Haute-Provence et la Vendée, ces structures totalisaient plus de 40 % des passages » aux urgences. Et un accès régulé concernait dans certains départements (Tarn-et-Garonne, Dordogne, Haute-Loire et Lot-et-Garonne) « toutes les structures d’urgence ».

La démographie médicale joue aussi un rôle. En parallèle, et depuis la même étude effectuée dix ans plus tôt, le Samu oriente nettement plus souvent les patients vers les urgences : « À la question "qui vous a conseillé de venir aux urgences ?", 16 % rapportent venir sur conseil du Samu-SAS, contre 7 % en 2013 », selon la Drees. Avec, là encore, d'importantes disparités régionales : c'est seulement 8% en Île-de-France et 12% en Paca, contre environ 25% en Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire - les trois régions où la durée d'attente est la plus importante.

Le Bien Public

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