Saint-Avold. Carrière-Wenheck : la Ville veut redonner une dynamique de santé

Comme dans nombre de territoires à l’échelle nationale, l’absence de médecin généraliste se fait durement sentir à La Carrière-Wenheck. Depuis le départ à la retraite du Dr Brasse en juin dernier, le quartier de Saint-Avold et ses 4 000 habitants se retrouvent sans médecin traitant. Au plus près de la population, les infirmières et les infirmiers sont les premiers témoins de ces difficultés d’accès aux soins.
« En l’espace de dix minutes, j’ai été arrêté trois fois par des habitants à ce sujet », explique Élise Kieffer, infirmière libérale et conseillère municipale. Le manque de médecin est particulièrement problématique dans ce quartier prioritaire touché par la précarité, les difficultés de mobilité et parfois la barrière de la langue entre des habitants allophones et les soignants…
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Au même titre que les infirmières, la pharmacienne Clémence Barbier et ses assistants jouent un rôle central dans la vie du quartier, loin de se cantonner à celui de spécialistes du médicament. « Nous sommes des acteurs publics, un point d’entrée pour la population. On fait des photocopies, on oriente aussi vers la maison départementale pour des démarches administratives ou du soutien social », livre la professionnelle.
Afin apporter une première réponse face à l’absence de généraliste à La Carrière-Wenheck, la Ville de Saint-Avold a repris le bail de l’ancien cabinet du Dr Brasse. Grâce à la mobilisation de la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé) Vallée de la Nied, un dispositif de téléconsultation assistée et augmentée y est accessible depuis septembre 2024.
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Il concerne uniquement les soins programmés comme le renouvellement d’un traitement médicamenteux pour une maladie chronique. La téléconsultation se déroule en présence d’un infirmier qui se fait les yeux et les oreilles du médecin connecté à la plateforme.
L’ancien cabinet du Dr Brasse devrait aussi accueillir prochainement une sage-femme, une à deux demi-journées par semaine. La soignante sera notamment amenée à réaliser des frottis de dépistage dans un cadre de prévention. « L’objectif est de démarrer les interventions au plus tard en septembre », explique Philippe Houpin, coordinateur en charge du développement à la CPTS Vallée de la Nied. En redonnant une dynamique de santé, ce type de services participe à rendre le territoire plus attractif selon le maire de Saint-Avold René Steiner.
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« La santé n’est pas une compétence directe de la Ville mais en tant qu’élu on se sent forcément concerné. Le graal est de faire venir des médecins généralistes dans une maison de santé pluriprofessionnelle », affirme-t-il. La commune penche pour la construction de locaux en face du nouveau collège. En attendant la concrétisation de ce projet « à long terme », plusieurs pistes sont à l’étude comme l’appel à des médecins retraités qui feraient des vacations.
Le Républicain Lorrain