Commotions dans le rugby : la Haute Cour britannique met un frein à la procédure judiciaire lancée par 1000 anciens joueurs

De nombreux rugbymen, qui souffrent de pathologies causées par les commotions cérébrales, avaient lancé une action collective il y a quatre ans.
Dans la retentissante affaire des commotions cérébrales dans le rugby, des centaines d’anciens joueurs seront tenus de remettre leurs dossiers médicaux et les résultats de leurs examens neurologiques après le rejet, ce lundi, par la Haute Cour britannique de leur recours contre cette obligation. Cette décision lève un obstacle majeur dans une action collective liée aux commotions cérébrales, engagée il y a plus de quatre ans.
Anciens joueurs de rugby à XV et à XIII, les plaignants affirment que des chocs répétés leur ont causé de graves pathologies neurologiques, telles que l’encéphalopathie traumatique chronique, des formes précoces de démence ou encore la maladie du motoneurone. Ils mettent en cause World Rugby, la fédération internationale, ainsi que les fédérations anglaise et galloise (Rugby Football Union, Welsh Rugby Union) et d’autres instances, qui contestent toute responsabilité.
Dans son jugement, le juge Dexter Dias a estimé que les ordonnances imposant la transmission complète des dossiers médicaux et des tests neurologiques étaient «proportionnées et nécessaires» à la conduite du litige. S’il a relevé un manquement aux décisions précédentes, il a refusé d’aller jusqu’à la radiation des plaintes, jugeant une telle mesure disproportionnée.
Le cabinet Rylands Garth, qui représente les anciens joueurs, a assuré qu’il se conformerait désormais aux exigences du tribunal, tout en accusant les instances de retarder la procédure. La décision ne préjuge pas de la responsabilité des fédérations, mais ouvre la voie à la sélection de dossiers dans une affaire qui concerne plus de 1.000 anciens joueurs amateurs et professionnels.
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