Réforme hospitalière : les États souhaitent des règles claires pour les prestataires intersectoriels

Berlin. Les Länder et le gouvernement fédéral allemands restent en désaccord sur de nombreux points concernant la loi d'ajustement de la réforme hospitalière (KHAG). La déclaration de 68 pages émanant des comités d'experts témoigne de la diversité des conflits en cours. Le Conseil fédéral se prononcera sur la déclaration finale le 21 novembre.
Les Länder sont particulièrement insatisfaits de la réglementation relative aux établissements de soins intersectoriels (SÜV) figurant à l'article 115g du livre V du Code social allemand (SGB V). Ils estiment qu'aucun progrès n'a été réalisé dans ce domaine par rapport à la loi sur l'amélioration des soins hospitaliers (KHVVG). Ils affirment toutefois que ces structures constituent « un élément essentiel de la réforme hospitalière, dont les facteurs de réussite n'ont jusqu'à présent pas été suffisamment pris en compte ».
La transformation des petits hôpitaux en centres régionaux pourrait contribuer de manière significative à garantir l'accès aux soins dans les zones rurales. Cela nécessite un cadre national viable. La Commission de la santé justifie sa demande en affirmant que les centres régionaux ne peuvent jouer ce rôle dans le processus de transformation que si leur offre de services peut être adaptée aux besoins régionaux, grâce à une panoplie d'outils flexibles.
Simplifier le système de rémunérationLes États souhaitent des simplifications, notamment en matière de prestation de services et de facturation. Leur objectif principal est de supprimer l'obligation de fournir les services dans les établissements de soins ambulatoires au sein d'unités de soins infirmiers indépendantes et financièrement distinctes de l'hôpital. Selon eux, cela simplifierait considérablement le remboursement de ces établissements.
Étroitement liée à cette question, la demande vise à intégrer les soins médicaux et infirmiers au sein du système d'assurance maladie obligatoire ; une clause correspondante figurait d'ailleurs dans les premières versions de la loi sur le financement des hôpitaux (KHVVG) . Cette mesure répond aux besoins de soins d'un nombre croissant de patients âgés et polymédiqués, pour lesquels les soins médicaux doivent être associés à un soutien infirmier.
Les services existants, tels que les soins de transition et de courte durée, ne répondent pas adéquatement aux besoins de ces groupes. Les services médicaux, dans le cadre des soins médico-infirmiers, pourraient être prescrits par des médecins conventionnés ou organisés par les hôpitaux, selon les Länder.
Groupe de performance supplémentaire requisNouvelles revendications des États :
- Soins assurés par un médecin traitant : Actuellement, un service de soins assurés par un médecin traitant doit compter l’équivalent de trois médecins traitants. Cette exigence est jugée « impossible à satisfaire » dans les régions rurales, comme le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, et y priverait de fait les services de soins assurés par un médecin traitant. La présence d’un seul médecin traitant serait suffisante si l’autorité de planification hospitalière définissait précisément le périmètre des services.
- Groupe de services additionnel « Nouveau-nés en maternité » : Ce groupe de services est dû à une lacune du système de groupes de services. En effet, les maternités qui ne répondent pas aux critères de qualité ne peuvent se voir attribuer le groupe de services « Périnatalité (niveau 3) ». Ces établissements ne peuvent donc pas facturer ces GHM, ce qui engendre d’importantes pertes de revenus.
- Annulation des coupes budgétaires prévues en 2027 : Les coupes budgétaires envisagées pour les unités de soins intensifs neurovasculaires, la traumatologie spécialisée et les soins intensifs en 2027 entraîneraient un déficit de 363 millions d’euros à l’échelle nationale. Le financement devrait être accordé « indépendamment du report de l’indemnisation du personnel en attente ».
- Refonte de la rémunération d'astreinte : Du point de vue des États, la nouvelle rémunération d'astreinte incite à la sous-performance et à l'insuffisance des services. De plus, la méthode de calcul favorise un déséquilibre entre les groupes de services : la pression économique incitant à n'être affecté qu'à des groupes de services « lucratifs » va à l'encontre de l'objectif de garantir une prise en charge globale par la déséconomisation. La rémunération d'astreinte devrait plutôt être calculée indépendamment de l'étendue des services fournis.
Le Bundestag débattra pour la première fois de la loi KHAG (loi sur le logement et les services de santé) mercredi soir. Les délibérations des commissions débuteront ensuite. La loi devrait entrer en vigueur début 2021. (fst)
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