Dans un nouveau rapport, Derrite continue de proposer des modifications à la loi antiterroriste, mais cherche à rétablir les pouvoirs de la police fédérale.
La police fédérale brésilienne affirme suivre avec inquiétude les modifications apportées par le rapporteur au projet de loi anti-faction.
La nouvelle version du rapport du député Guilherme Derrite (PP-SP) sur le projet de loi anti-faction maintient la stratégie de modifier la loi antiterroriste, mais apporte des ajustements spécifiques par rapport à la version précédente, dans le but de redonner des pouvoirs à la police fédérale.
Derrite a créé une catégorie spécifique d'infractions pour les personnes n'appartenant pas à des organisations criminelles et qui commettent des actes assimilables à du terrorisme. La peine encourue est de 15 à 30 ans de prison, soit moins que celle appliquée aux membres de groupes armés, qui reste comprise entre 20 et 40 ans.
Le rapporteur poursuit la modification des dispositions de la loi antiterroriste afin d'y inclure les actes imputés aux factions, aux milices et aux groupes paramilitaires.
Le nouveau texte maintient la compétence des forces de police civiles des États pour enquêter sur ces crimes, sous le contrôle externe des parquets des États. La police fédérale peut intervenir, mais à titre complémentaire.
La police fédérale peut intervenir de sa propre initiative, sans dépendre d'une demande du gouverneur.
Toutefois, le texte précise que cette participation « n’entraîne pas automatiquement le transfert de compétence à la Cour fédérale », laissant l’affaire sous la juridiction de l’État, sauf dans les cas spécifiques prévus par la loi.
Les actions de la police fédérale peuvent inclure :
• sur demande justifiée du délégué de la police civile ou du bureau du procureur général de l'État ;
• de leur propre initiative, à condition d’en informer les autorités étatiques compétentes.
Le texte précise en outre que la coopération devrait de préférence se faire par le biais des Forces intégrées de lutte contre le crime organisé (FICCO) ou d’autres structures formelles déjà prévues dans le Système unifié de sécurité publique (SUSP), en respectant des principes tels que la coordination, la subsidiarité et la coopération fédérative.
Globo




