Meurtre dans une mosquée du Gard: le suspect dans l'assassinat d'Aboubakar Cissé est rentré en France en passant par Menton

Vendredi 25 avril, vers 8h30 du matin, un homme a pénétré dans la mosquée Khadidja de La Grand-Combe, une petite commune du Gard, et a poignardé à mort un fidèle, Aboubakar Cissé, alors qu’il venait balayer le sol de la mosquée où il priait régulièrement.

L’attaque, d’une violence extrême - la victime a reçu une quarantaine de coups de couteau - a été en partie filmée par l’auteur lui-même, qui a ensuite diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux, proférant des insultes à l’encontre de l’islam et exprimant sa volonté de tuer d’autres personnes pour devenir un "tueur en série".

Le suspect a pris la fuite immédiatement après les faits. La victime a été retrouvée sans vie en fin de matinée par d’autres fidèles venus pour la prière du vendredi.

Pris en charge par le RAID à la frontière

Le suspect, Olivier Hadzovic, s'est rendu de lui-même après quatre jours de traque. Il s'est présenté dans un commissariat de Pistoia, non loin de Florence le 29 avril.

D'abord à la prison de Prato à une vingtaine de kilomètres du commissariat, il a rapidement été transféré à l'hôpital Santo Stefano comme le détaillent nos confrères du Parisien ce lundi. Les médecins lui ont diagnostiqué une "schizophrénie chronique" et ont décidé de l'hospitalisation.

Dans un document italien consulté par Le Parisien, le jeune homme est décrit avec un "discours fluide" et une "logique préservée", mais avec des "réticences partielles concernant les évènements récents". Il est également question d'"hallucinations auditives".

Durant sa prise en charge au sein de l'hôpital italien, Olivier Hadzovic a reçu un traitement antipsychotique qui aurait permis de réduire "les expériences hallucinatoires".

Au bout de dix jours, l'assassin présumé "a exprimé le désir de rentrer en France". Sa sortie est prévue le vendredi 9 mai.

Il a été remis aux autorités françaises à Menton peu après 13 heures. La gestion a été assurée par le centre de coopération policière et douanière (CCPD) et le transfert par le RAID, comme cela a été confirmé à Nice-Matin.