Paris. Législative : Dati maintient sa candidature malgré l’investiture de Barnier et le procès Renault-Nissan

La ministre de la Culture Rachida Dati, qui vise la mairie de Paris en 2026, a annoncé ce samedi le maintien de sa candidature à la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris face à l’ex-Premier ministre Michel Barnier, pourtant investi par son parti Les Républicains (LR).
« Ce sera la première étape du rassemblement et de la dynamique de victoire à Paris […]. J’invite les forces politiques de la droite et du centre à prendre leurs responsabilités. Dès à présent, j’assumerai les miennes et je le ferai jusqu’au bout », a-t-elle déclaré dans un entretien à La Tribune Dimanche, malgré les poursuites judiciaires qui pèsent sur elle.
« Rendre aux Parisiens la ville qu’ils méritent »La maire LR du 7e arrondissement n’a pas apprécié la candidature de Michel Barnier, qu’elle estime « instrumentalisé », dans cette circonscription où l’élection du député macroniste Jean Laussucq a été invalidée par le Conseil constitutionnel pour irrégularités dans ses comptes de campagne. L’élection doit se tenir les 21 et 28 septembre.
De son côté, Michel Barnier a martelé début août ne pas être « candidat à autre chose qu’à la députation ». Fin juillet, la présidente de la fédération LR de Paris, Agnès Evren, espérait encore trouver un accord « d’ici la rentrée » avec Rachida Dati afin d’éviter une guerre fratricide.
C’était sans compter la volonté d’en découdre de Rachida Dati. « Je me présente aux suffrages des Parisiens pour un seul objectif : gagner Paris et rendre aux Parisiens la ville qu’ils méritent », déclare-t-elle à l’hebdomadaire, estimant que Paris « vit une crise sans précédent ».
« Aujourd’hui, nous avons l’opportunité historique de tourner cette page. Nous avons un projet solide, des élus implantés dans tous les arrondissements et l’énergie pour transformer notre capitale », ajoute-t-elle, appelant à « unir toutes les forces de la droite et du centre autour d’un projet commun ».
La date du procès fixée fin septembreExclue des Républicains en 2024 après avoir été recrutée en janvier 2024 par Gabriel Attal pour entrer dans son gouvernement comme ministre de la Culture, Rachida Dati a repris sa carte chez LR.
À cet agenda électoral, Rachida Dati, 59 ans, doit faire correspondre son agenda judiciaire : elle a été renvoyée le 22 juillet en procès pour corruption et trafic d’influence.
Elle est soupçonnée d’avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil avec une filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne.
Elle a fait appel de la décision. La date précise du procès devrait être fixée lors d’une première audience prévue le 29 septembre.
Le Journal de Saône-et-Loire