Face aux manifestants d’extrême droite, un «village antifasciste» au Panthéon

«Nous ne baisserons pas la tête !» clament les organisateurs du «village antifasciste» qui s’installera ce samedi 10 mai place du Panthéon à Paris (Ve arrondissement). Pour la deuxième année consécutive, à l’appel notamment des sections parisiennes des syndicats Solidaires et CGT, un collectif d‘associations et organisations de gauche donne rendez-vous devant le grand temple républicain en réponse à la démonstration de force organisée le même jour par les néofascistes français à un petit kilomètre de là, dans le quartier de Port-Royal. Bien qu’il se soit déroulé sans incident l’an passé, l’événement a d‘abord été, cette année, interdit par la préfecture de police, avant d‘être rétabli par la justice administrative ce vendredi.

Le lieu choisi pour le rassemblement est symbolique, le Panthéon abritant des figures illustres de la Résistance, de Jean Moulin à Germaine Tillion en passant par Joséphine Baker ainsi que Missak et Mélinée Manouchian, les derniers panthéonisés. «Nous voulons nous réapproprier les figures de la Résistance», souligne à Libé Elsa (1), membre de Solidaires Paris. Au programme de la journée : stands, prises de paroles, cantine et buvette. Il était important d‘être près des lieux de la manifestation d‘extrême droite, car «nous n’avons pas peur. Nous ne sommes pas