Mondiaux de natation : «choqué», «truc de ouf», «vraiment fière»… les Bleus portés par le record du monde de Léon Marchand

Yohann Ndoye-Brouard et Beryl Gastaldello n’ont pas cherché à cacher leur admiration pour leur partenaire, auteur d’une performance historique mercredi en demi-finales du 200m 4 nages.
1’52’’69, comme autant de chiffres d’or qui resteront gravés à jamais. Du moins jusqu’au moment que Léon Marchand choisira pour composer une nouvelle symphonie magistrale sur 200m 4 nages. En pulvérisant de plus d’une seconde le record du monde qui appartenait à l’Américain Ryan Lochte depuis 14 ans, le nageur français a écrit une nouvelle page de sa légende après son quadruplé en or des Jeux de Paris 2024. Une page qui n’est pas passée inaperçue auprès de ses petits camarades de l’équipe de France…
Ainsi, ce jeudi matin, un autre médaillé de Singapour, Yohann Ndoye-Brouard – en bronze sur le 100m dos mardi – n’a pas caché son admiration après avoir validé son billet pour les demi-finales du 200m dos qui se tiendront en fin de journée. «Je pense que j’ai vécu le record de Léon comme tout le monde, en étant choqué. Je ne savais pas s’il allait nager jusqu’au bout. Chacun avait son avis là-dessus, certains pensaient qu’il allait relâcher sur la fin pour se préserver pour la finale. Mais quand j’ai vu qu’il faisait 32"0 en brasse, je me suis dit : Ah ouais quand même, là c’est un truc de ouf !» Avant d’ajouter, avec humour : «Franchement, c’était impressionnant. Heureusement que j’ai regardé ça à l’hôtel parce que si j’avais vu ça à la piscine, je crois que cela m’aurait scié les jambes tellement c’était incroyable.»
Passer la publicitéÀ mes yeux, c’est l’une des plus belles courses de toute l’histoire de la natation.
Beryl Gastaldello
Quelques minutes plus tôt, Beryl Gastaldello avait, elle, signé le 5e temps des séries du 100m nage libre et elle aussi ne pouvait être que laudatrice vis-à-vis de Marchand. «J’ai eu du mal à m’endormir alors que je ne nageais pas, mais là, ce que venait de faire Léon… À mes yeux, c’est l’une des plus belles courses de toute l’histoire de la natation. Mettre 1’’3 à un tel record du monde, c’est génial. Je suis vraiment fière, heureuse pour lui avec tout le travail qu’il a accompli et aussi les petits pépins qu’il a eus.»
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Et la Française de poursuivre son éloge en allant au-delà de la simple performance sportive, aussi admirable a-t-elle été : «Quand on est champion, on est champion physiquement, mentalement jusqu’au bout. Gretchen (Walsh) l’a montré aussi. Elle était malade et malgré cela, elle a gagné le 100m papillon. Ce sont de bons exemples à suivre selon. J’aime beaucoup ces gens-là parce qu’ils sont très humbles, alors que ce sont les meilleurs du monde et qu’ils écrasent totalement la concurrence. C’est vraiment aussi ça que je retiens de ces personnes-là, le fait qu’ils restent simples et sympas. Ils ne se prennent pas la tête et c’est vraiment le trait que je préfère chez eux.»
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