Tour de France femmes 2025 : victoire de la Française Maëva Squiban à Ambert et contre toutes

Cédrine Kerbaol n’est plus seule. Après trois éditions du Tour de France femmes, revenu en 2022 au terme d’années d’errance, la Brestoise était l’unique tricolore à avoir levé les bras à l’arrivée d’une étape. Ce jeudi 31 juillet, une autre Bretonne, également née à Brest, lui a succédé : Maëva Squiban, 23 ans, s’est imposée en solitaire à Ambert (Puy-de-Dôme) au terme d’une sixième étape vallonnée.
La coureuse de la très décimée équipe émiratie UAE-ADQ (trois des sept coureuses ont abandonné depuis le 26 juillet) s’est envolée à 32 kilomètres de l’arrivée, dans l’avant-dernière bosse de la journée, alors que le peloton venait de revenir sur l’échappée. Les favorites l’ont laissé faire, pas plus inquiètes que ça par la Française qui pointait au début de la journée à la 36e place du classement général. Peut-être que les Demi Vollering, Pauline Ferrand-Prévot ou Katarzyna Niewiadoma se sont dit que leur rivale ne tiendrait pas seule jusqu’à la ligne. Qu’il suffirait aux lièvres du peloton d’accélérer un bon coup sur la fin pour croquer la tortue solitaire avant l’arrivée.
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Rien de tout cela ne s’est passé. Longtemps, le maigre peloton s’est regardé, aucune équipe ne prenant l’initiative de lancer la poursuite. A l’aise en montagne (elle a déménagé dans le Var pour travailler ses aptitudes en altitude), douée en contre-la-montre (elle a fini médaillée d’argent des championnats d’Europe espoirs de la discipline en 2020), Maëva Squiban a creusé, encore et encore. Et quand les favorites se sont réveillées, la tricolore était déjà beaucoup trop loin pour être rattrapée. Ce jeudi après-midi en Auvergne, rien ne servait de courir, il fallait partir à point.
Une fois la ligne passée, la Française a fini en larmes dans les bras des membres de son équipe. Elle n’a pas vu sa compatriote, Juliette Labous, offrir à la France un doublé une grosse minute plus tard. Sur la Grande Boucle l’année dernière, Maëva Squiban avait déjà pleuré, deuxième à l’arrivée de la septième étape au Grand-Bornand, frustrée d’être passée si proche de la plus belle victoire de sa carrière. Il lui aura fallu attendre un an pour que des larmes de joie viennent effacer la tristesse.
Libération