De l’offensive, de la fatigue, la fin de la bamboche et, surtout, bonnes vacances : n’en jetez plus !

Ce qu’il ne fallait pas rater sur le front politique cette semaine
Les vacances arrivent à point nommé pour certains. Prenez Serge Bousquet-Cassagne. L’ancien président de la Chambre d’agriculture est visiblement fatigué. Jeudi au moment du délibéré concernant le procès pour les dégradations, notamment des bureaux de l’OFB à Clairac, la figure de la CR47, devant un auditoire conquis (sinon ce n’est pas drôle) a fait le tri entre les journalistes, d’un côté ceux qu’il aime bien et de l’autre, fatalement, ceux qu’il n’aime pas (la vérité fait mal sans doute) les qualifiant de « journalistes d’Etat ». Dans le lot, France Inter et, bien évidemment, « Sud Ouest ».
Certes, France Inter relève du service public, mais son indépendance vis-à-vis du pouvoir n’est plus à démontrer. Quant à « Sud Ouest », on rappellera au pépiniériste du Fumélois qu’il s’agit là d’un média à l’actionnariat privé et familial, qui se porterait comme un charme s’il devait toucher autant de subventions que l’agriculture. À verser dans une telle confusion, il ne faut pas s’étonner que sa gestion de la Chambre d’agriculture ait poussé son successeur à lâcher l’affaire si rapidement.
OffensifDans une lettre expédiée aux rédactions, Sébastien Delbosq, leader du RN 47, et Mickaël Fargue, référent départemental, adjoint UDR 47, s’en prennent à la démocratie participative telle que la pratique Jean Dionis. Dans le collimateur de l’élu régional, les projets de quartier richement dotés. « Comment cautionner et expliquer aux habitants du quartier Dangla que, sur 375 000 euros, 352 533 ont été dépensés pour la seule rue Lisbonne, les autres se contentant de 22 647 euros ? » Et Sébastien Delbosq de noter que « quatre membres de ce conseil, dont le président (qui est par ailleurs un ancien adjoint du maire actuel) et un des vice-présidents, résident dans cette rue… Comment expliquer aux habitants du quartier Berges de Garonne que, sur 375 000 euros, 300 000 ont bénéficié uniquement à la rue Ducourneau, où réside aussi une personne membre du conseil, par ailleurs connue pour être proche du maire ? Comment expliquer aux habitants du quartier Victor-Hugo que, sur 375 000 euros, 210 000 ont bénéficié à la (petite) rue Neuve, où réside un membre du conseil, par ailleurs époux d’une adjointe au maire ? »
Alain Klajman a, il faut le saluer, une activité d’élu intense. Mardi 8 juillet, l’adjoint aux sports de la Ville d’Agen a précipité une réunion au complexe sportif Jacques-Clouché avec le comité départemental olympique et sportif (CDOS), le comité départemental de foot et un certain nombre de clubs de l’agglo afin de débattre des décisions gouvernementales qui vont pénaliser les associatives sportives. On notera ici qu’Alain Klajman fait ici un dépassement de fonction puisque son périmètre d’action épouse celui de la Ville d’Agen ; sa qualité de conseiller communautaire à l’Agglo n’y fait rien puisque cette dernière n’a pas pris cette compétence. Il n’empêche : l’élu agenais a été aussi aperçu à l’inauguration du pas de tir à l’arc olympique du côté des archers de Boé, un équipement qui n’a pas été, précisons-le, financé par l’Agglo. Alain Klajman qui, on le sait, dans le domaine sportif ne manque pas de cordes à son arc, était sans doute sur le pas de tir pour s’entraîner.
PelotonL’omnisports Rail Agenais est tombé cette semaine sur le râble de Steve Chainel, consultant Tour de France sur la chaîne Eurosport. L’insolent s’est en effet autorisé une pique sur la ponctualité de la SNCF lors de l’étape du 6 juillet entre Lawen et Boulogne. Les cheminots, qui sont aussi des sportifs, ont appuyé leur demande d’excuse à l’ancien coureur d’un document sur la bonne régularité des convois. On se demande bien ce qu’ils pourront produire si d’aventure un consultant se permet pareil commentaire sur la performance ferroviaire en Nouvelle-Aquitaine.
Ca se tendOn connaissait « il est interdit d’interdire ». La préfecture de Lot-et-Garonne est allé encore plus loin le 5 juillet dernier à l’occasion d’un arrêté visant les rassemblements musicaux de type rave party et free party. Dans ce texte, il est indiqué qu’il « interdit les événements non autorisés ». Tant qu’il n’est pas encore question de mettre un frein à l’immobilisme !
SudOuest