Lyle Menendez subit le même sort que son frère : sa libération conditionnelle lui a été refusée.

Une commission judiciaire américaine a refusé vendredi la libération conditionnelle à Joseph Lyle Menendez , un jour après que son frère Erik a également été condamné à la prison pour le meurtre de ses parents dans un manoir de Beverly Hills il y a plus de trois décennies.
Un tribunal californien a ordonné à l'homme de 57 ans, connu sous son deuxième prénom, de rester derrière les barreaux avec son jeune frère, défiant une campagne pour leur libération menée par la famille, les amis et les célébrités, dont Kim Kardashian.
« Joseph (Lyle) Menendez s'est vu refuser trois ans de libération conditionnelle lors de sa première audience d'aptitude aujourd'hui », peut-on lire dans un bref communiqué du Département des services correctionnels et de réadaptation de Californie (CDCR).
L'issue de l'audience de Lyle Menendez est le dernier coup porté à un mouvement qui a pris de l'ampleur ces dernières années, amplifié par la série dramatique à succès de Netflix « Monsters: The Lyle and Erik Menendez Story ». La série et une multitude de documentaires se sont concentrés sur les détails sanglants des meurtres au fusil de chasse de 1989 et sur le procès télévisé devant jury qui a captivé le public avec les récits de leur enfance violente et de leur mode de vie fastueux.
L'audience de vendredi a eu lieu un peu plus de 36 ans après la mort de leurs parents , José et Kitty Menendez, dans ce que les procureurs qualifient de tentative cynique de leurs enfants pour obtenir l'immense fortune de la famille.
Après avoir préparé des alibis et tenté de brouiller les pistes, Erik et Lyle ont tiré sur José Menéndez à cinq reprises, notamment dans les genoux. Kitty Menéndez a été tuée par un coup de fusil alors qu'elle tentait désespérément de s'échapper en rampant.
Les frères ont d'abord imputé les meurtres à un attentat mafieux, mais ont changé leur version à plusieurs reprises au cours des mois suivants. Erik, alors âgé de 18 ans, a avoué les meurtres lors d'une séance avec son thérapeute. Finalement, ils ont affirmé avoir agi en état de légitime défense après des années de violences psychologiques et sexuelles infligées par leur père tyrannique.
Au cours de leurs décennies d’emprisonnement, l’évolution des mœurs sociales et la sensibilisation accrue aux abus sexuels ont contribué à élever ces hommes au rang d’icônes culturelles.
L'audience de vendredi, à huis clos, a duré 11 heures. Elle s'est tenue séparément de celle de jeudi concernant son frère Erik, âgé de 54 ans.
Les deux frères ont comparu par vidéoconférence depuis la prison de San Diego où ils sont détenus.
Les membres du panel, dont l'identité n'a pas été révélée par le CDCR, les ont interrogés sur leur comportement et leur attitude face aux meurtres.
Les audiences de libération conditionnelle ont été rendues possibles lorsqu'un juge a réévalué la peine des hommes plus tôt cette année, réduisant leur peine initiale de prison à vie à 50 ans avec possibilité de libération conditionnelle.
ABC.es