« Nous leur devons beaucoup » : le Premier ministre espagnol souligne les avantages de l'immigration

Sánchez, aux côtés du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a déclaré aux journalistes que l'Espagne et d'autres pays riches doivent beaucoup aux migrants pour leur développement.

La Mauritanie est cependant devenue une étape clé pour les migrants sans papiers qui empruntent une dangereuse route maritime depuis l'Afrique de l'Ouest vers l'Europe, beaucoup se dirigeant vers l'Espagne.

« Aujourd'hui, le progrès et la bonne situation économique de l'Espagne doivent beaucoup à l'apport de l'immigration, aux personnes qui sont venues y développer leurs projets de vie », a déclaré Sánchez.

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Le dirigeant espagnol a appelé à une coopération plus étroite avec des pays comme la Mauritanie « pour garantir une migration sûre, régulière, organisée et mutuellement bénéfique pour nos sociétés ».

Il s'exprimait alors que les autorités espagnoles tentent d'apaiser plusieurs nuits de troubles dans la ville de Torre Pacheco, où les migrants sont la cible de violences depuis l'agression d'un homme de 68 ans la semaine dernière. L'extrême droite espagnole a profité de ces troubles pour réclamer l'expulsion des migrants.

Sánchez a défendu le rôle de la migration et s'est rendu en août dernier dans trois pays d'Afrique de l'Ouest, dont la Mauritanie, pour tenter de développer une « migration circulaire » qui amène des travailleurs qualifiés dont l'Espagne a besoin pour son économie.

Des milliers de candidats à l'émigration sont morts ces dernières années en tentant de traverser la mer depuis la Mauritanie et d'autres États d'Afrique du Nord vers l'Espagne et d'autres pays méditerranéens européens.

Selon l'association caritative espagnole Caminando Fronteras, près de 10 500 personnes sont mortes en mer rien qu'en 2024. Quelque 46 800 migrants africains sont arrivés aux îles Canaries en Espagne en 2024, selon les chiffres officiels, bien que leur nombre ait diminué cette année.

Les responsables espagnols et mauritaniens ont signé mercredi quatre accords sur les transports et les infrastructures, le bien-être, la cybersécurité et les parcs nationaux, a indiqué le gouvernement espagnol dans un communiqué.

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