L'Inde affirme que des troupes pakistanaises sont déplacées vers la frontière

Le Pakistan a utilisé des drones et des armes à longue portée pour frapper non seulement des bases militaires indiennes, mais également des écoles et des installations médicales, a rapporté l'armée de l'air du pays. Islamabad a promis des « mesures spéciales » pour empêcher les attaques contre des cibles civiles

Le Pakistan déplace des troupes vers la frontière, ce qui « indique une intention offensive d'aggraver encore la situation », a déclaré le commandant de l'escadre de l'armée de l'air indienne, Vyomika Singh.

« Les forces armées indiennes restent dans un état de préparation opérationnelle élevé et toutes les actions hostiles ont été repoussées efficacement et ont fait l'objet d'une réponse proportionnée », a déclaré Singh (cité par le Times of India). Selon le commandant, New Delhi s’est engagé à la désescalade et s’attend à ce qu’Islamabad fasse de même.

Dans la nuit du 10 mai, le Pakistan a affirmé que l'Inde avait lancé une frappe de missiles sur trois bases aériennes sur son territoire et a annoncé le lancement d'une opération militaire à grande échelle, Bunyan-um-Marsus, la qualifiant de mesure défensive. Dans le cadre de cette opération, comme l'a déclaré l'armée pakistanaise, plusieurs bases et aérodromes indiens ont été attaqués, ainsi qu'un entrepôt de missiles supersoniques BrahMos.

Le ministre pakistanais de la Planification et du Développement, Ahsan Iqbal, a déclaré qu'Islamabad avait pris des « mesures spéciales » pour exclure toute attaque contre des cibles civiles en Inde. Il a exprimé l’espoir qu’en raison de l’escalade entre les pays possédant des armes nucléaires, « le seuil nucléaire ne sera pas violé ».

L'armée de l'air indienne a confirmé que des dégâts avaient été causés aux bases d'Udhampur, Bhuj, Pathankot et Bhatinda. Selon le colonel Sofia Qureshi, le Pakistan a ciblé des cibles militaires en utilisant des drones, des armes à longue portée, des munitions rôdeuses et des missiles à grande vitesse. « Ils ont même attaqué des établissements de santé et des écoles », a-t-elle déclaré, citée par le Times of India.

Le conflit entre l'Inde et le Pakistan s'est intensifié après l'attaque terroriste d'avril à Pahalgam, au Jammu-et-Cachemire, qui a fait 26 morts. La responsabilité de l'attaque a été revendiquée par le Front de résistance (TRF), que New Delhi lie à l'organisation terroriste basée au Pakistan Lashkar-e-Taiba (Armée des Justes, interdite en Russie). Dans la nuit du 7 mai, l’Inde a lancé l’opération Sindoor contre les « infrastructures terroristes » au Pakistan et a mené des frappes aériennes dans la province du Pendjab et dans les zones contrôlées par Islamabad au Cachemire. Islamabad a qualifié ces frappes d'« acte de guerre » et a répondu en bombardant les positions indiennes.