Huit pays de l'OPEP+ préparent une réunion d'urgence : ce qui attend le marché pétrolier

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Huit pays de l'OPEP+ préparent une réunion d'urgence : ce qui attend le marché pétrolier

Huit pays de l'OPEP+ préparent une réunion d'urgence : ce qui attend le marché pétrolier

Les huit pays de l'alliance OPEP+, qui avaient précédemment annoncé des réductions volontaires de leur production pétrolière, ont décidé d'accélérer leur réunion afin de discuter de nouvelles stratégies d'action sur le marché pétrolier. Ce sommet a été reporté du 6 au 5 juillet. Le principal enjeu des négociations portera sur le plan de production pétrolière pour août. Qu'est-ce qui pousse les principaux producteurs mondiaux de pétrole à accélérer les discussions sur leurs plans ?

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La réponse à cette question est évidente : la dynamique des prix du pétrole. Rappelons-le : le prix du Brent a débuté cette année à 80 dollars le baril, puis a connu une baisse constante pendant quatre mois, pour finalement tomber sous les 60 dollars début mai. Puis, sous l’effet de la crise au Moyen-Orient et du conflit entre l’Iran et Israël, le pétrole a de nouveau dépassé les 80 dollars fin juin. Mais, comme chacun sait, une trêve a suivi, ce qui a sensiblement calmé le marché et le prix du baril est revenu autour de 65-68 dollars.

Cela a réjoui le président américain Donald Trump, qui a revendiqué la baisse des prix du pétrole. « Les prix ont fortement baissé. L'énergie a également beaucoup baissé », a-t-il déclaré récemment. « Nous pensons pouvoir les faire baisser encore davantage. » Mais ce qui est bon pour Trump et l'Amérique ne l'est pas forcément pour l'accord OPEP+.

De quoi vont-ils discuter ? Comme l'ont rapporté les médias étrangers, une nouvelle augmentation des quotas de 411 000 barils par jour est envisageable. Cependant, la décision finale dépendra de la situation du marché, peu propice à une augmentation des volumes de production pour l'instant. Cela pourrait faire chuter encore davantage le prix du baril et les pays producteurs de pétrole, dont la Russie, pourraient perdre une part importante de leurs recettes d'exportation.

Le vice-Premier ministre russe Alexander Novak a déclaré la semaine dernière que les pays de l'alliance prendraient la décision directement lors de consultations.

Rappelons que huit pays de l'OPEP+ (Arabie saoudite, Russie, Irak, Émirats arabes unis, Algérie, Koweït, Kazakhstan et Oman), qui avaient auparavant limité leur production de pétrole à 2,2 millions de barils par jour, ont commencé à assouplir ces restrictions en avril et ont décidé, pendant trois mois consécutifs (mai, juin et juillet), d'augmenter leur production à un rythme accéléré, de 411 000 barils par jour au lieu des 130 à 140 000 barils par jour initialement prévus. Des médias étrangers avaient auparavant rapporté, citant des sources, que l'Arabie saoudite souhaitait maintenir le même rythme en août. Les autres membres du G8 soutiendront-ils cette décision et quel impact cela aura-t-il sur le prix du baril ?

Les marchés pétroliers affichent un optimisme prudent quant aux résultats de la réunion de l'OPEP+, reportée du 6 au 5 juillet, déclare Vladimir Chernov, analyste chez Freedom Finance Global. Le scénario de base, déjà inclus dans les cotations, suppose une augmentation progressive de la production à partir du troisième trimestre de cette année, dans les limites des volumes convenus. Les acteurs du marché perçoivent ce scénario comme un compromis prévisible, car il permettra d'éviter une pénurie de pétrole sur le marché mondial, sans toutefois entraîner de surproduction. Par conséquent, s'il est mis en œuvre, le prix du Brent devrait se maintenir dans sa fourchette actuelle, sans fluctuations brutales.

- Mais ce n’est pas le seul scénario pour les prochaines négociations du G8 ?

- Oui, le deuxième scénario implique une augmentation plus agressive de la production, supérieure aux attentes. Si les principaux producteurs décident d'augmenter fortement leurs approvisionnements en prévision d'une reprise de la demande ou d'une volonté de reconquérir des parts de marché, cela entraînera une surabondance de l'offre dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale. Dans ce cas, le prix du Brent pourrait chuter sous les 65 dollars le baril dans les semaines à venir, et à moyen terme, son prix pourrait même se consolider autour de 60-63 dollars, surtout si les données macroéconomiques en Chine et aux États-Unis continuent de se détériorer.

Le troisième scénario suppose une approche plus modérée de l'OPEP+ concernant l'augmentation de la production, voire le report de cette décision à l'automne. Cela pourrait être dû à la volonté de soutenir les prix ou de compenser la croissance de la production hors cartel. Dans ce cas, le marché recevrait un signal de maintien des restrictions, ce qui soutiendrait le pétrole à court terme. Dans ce cas, le prix du Brent pourrait atteindre 70 dollars le baril, voire plus, notamment dans un contexte de risques géopolitiques et de réduction des réserves aux États-Unis.

- Comment les résultats de la prochaine réunion pourraient-ils affecter le marché pétrolier ?

Globalement, les résultats de la réunion de l'OPEP+ en juillet constitueront un signal important pour le marché, car leur équilibre déterminera non seulement la dynamique des prix, mais aussi la stratégie des investisseurs dans les matières premières et les secteurs connexes. En cas d'issue neutre, les prix resteront stables, mais tout écart par rapport aux attentes peut engendrer une volatilité dans les deux sens.

mk.ru

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