Les journalistes des médias numériques fermés lancent un portail

Le projet, écrit l'agence de presse Efe, vise à combler le vide laissé par la fermeture de médias indépendants tels qu'Apple Daily et Stand News, qui ont été contraints de cesser leurs activités suite à la mise en œuvre de la loi sur la sécurité nationale en 2020.
La législation, imposée par Pékin après une vague de manifestations antigouvernementales en 2019, a restreint la liberté de la presse et conduit à la détention de journalistes , ainsi qu'à la fermeture de bureaux d'organisations telles que Radio Free Asia, en raison de problèmes de sécurité, poursuit l'agence de presse.
Le terme « chevalier blanc » désigne le bienfaiteur anonyme qui a fourni les fonds nécessaires au lancement de Channel We, après plus de deux mois de travail de l'équipe. Bien que son identité n'ait pas été révélée, ce soutien a été crucial pour surmonter les difficultés financières rencontrées par les médias indépendants, selon EFE.
Channel C, fondée en juillet 2021 par d'anciens employés d'Apple Daily - le journal pro-démocratie de Jimmy Lai qui a été fermé sous la pression - a suspendu ses opérations en avril de cette année après l'arrestation d'un cadre de la société mère pour avoir prétendument fraudé un programme de prêt du gouvernement de Hong Kong, une ville voisine de Macao.
Le média spécialisé dans la vidéo doit à 29 membres de sa rédaction 660 000 HK$ (environ 72 000 €) en salaires, cotisations de retraite et autres dépenses, a rapporté vendredi le portail d'information Hong Kong Free Press.
La loi de 2020 sur la sécurité nationale et le décret sur la protection de la sécurité nationale rédigé localement punissent des actes tels que la trahison, l’insurrection, le sabotage, l’ingérence étrangère, la sédition, le vol de secrets d’État et l’espionnage avec des peines allant jusqu’à la réclusion à perpétuité.
Les organisations de défense des droits de l’homme, les Nations Unies et certains pays occidentaux critiquent ces règles, les jugeant vagues et régressives, tandis que les autorités de Hong Kong et de Chine défendent la législation comme étant nécessaire pour lutter contre l’ingérence étrangère et combler les « lacunes juridiques » après les manifestations parfois violentes de 2019.
observador