Célia Xakriabá et Kim Kataguiri se disputent lors du vote sur les permis environnementaux ; la police est appelée

Le vote sur le projet de loi qui modifie les règles d'octroi de licences environnementales s'est terminé dans la tourmente aux premières heures du jeudi 17, avec l'intervention de la police législative en séance plénière de la Chambre des députés après un échange d'insultes entre la députée Célia Xakriabá (PSOL-MG) et la députée Kim Kataguiri (União Brasil-SP).
Après que Célia ait qualifié Kataguiri de « député étranger et renaissant », remettant en question sa légitimité à débattre des questions indigènes, le parlementaire originaire du soi-disant « Mouvement Brésil Libre » a répondu en disant que le membre du PSOL « se déguisait en paon », faisant une référence péjorative à la coiffe portée par le parlementaire.
La confrontation s'est intensifiée lorsqu'un autre député, Rodolfo Nogueira (PL-MS), partisan de Bolsonaro, a indirectement remis en question le fonctionnement de l'autorisation de « massacrer des paons », en faisant une autre référence à la coiffe portée par la députée d'origine indigène.
La tension se transforme en bousculadesIl était déjà 2 h 30 du matin lorsque Célia a commencé à expliquer qu'elle portait une coiffe sacrée du peuple Fulni-ô, faite de plumes que les paons perdent naturellement, et a exigé le respect de sa tenue traditionnelle. « C'est du racisme télévisé. Je prendrai certainement les mesures qui s'imposent », a déclaré la parlementaire à ses collègues dans l'hémicycle.
Ce qui avait commencé comme un échange de piques au micro a dégénéré en affrontement physique. Des images de télévision ont filmé le moment où Hugo Motta (Républicains-PB), président de la Chambre, a dû appeler la police législative trois fois de suite pour « rétablir l'ordre ».
Au cours de l'agitation, le député Coronel Meira (PL-PE) a déclaré s'être blessé à la main avec un stylo en tentant d'intervenir. Ce député du PSOL a finalement quitté la salle et a reçu le soutien d'autres députées.
CartaCapital a contacté les parlementaires Célia Xakriabá et Kim Kataguiri, mais n'a pas encore reçu de réponse. Le poste reste vacant.
Allées et venuesLe projet de loi débattu par les législateurs a une longue histoire. Initialement présenté en 2004, le texte est resté bloqué pendant près de deux décennies avant d'être débloqué cette année. Les progrès n'ont été possibles qu'après un accord entre Davi Alcolumbre (União-AP), président du Sénat, et le Front parlementaire agricole (FPA).
Après avoir été approuvé au Sénat en mai, le projet de loi a été soumis à un second vote à la Chambre. Le rapporteur Zé Vitor (PL-MG) a maintenu l'amendement d'Alcolumbre, qui établit une licence « spéciale » pour les entreprises.
Cette licence spéciale peut être accordée même pour des projets qui utilisent des ressources environnementales, causant réellement ou potentiellement une dégradation environnementale significative — un point qui a suscité des critiques de la part des écologistes.
CartaCapital