Litige fiscal au Mozambique. Galp privilégie la voie diplomatique.

Les autorités fiscales mozambicaines ont notifié à Galp un impôt sur les plus-values d'un montant de 176 millions de dollars (151 millions d'euros) résultant de la cession de la participation de la société portugaise dans des actifs d'exploration et de production gazière dans le pays. Cette transaction a été finalisée en mars dernier, Galp annonçant un chiffre d'affaires total de plus d'un milliard de dollars, dont 572,5 millions ont déjà été perçus, les 467 millions restants étant en attente d'une décision finale d'investissement sur ces actifs.
Galp conteste la réclamation des autorités fiscales mozambicaines, arguant qu'il n'existe aucun fondement juridique pour étayer la demande formulée par l'administration fiscale mozambicaine en juillet dernier. Dans son rapport financier semestriel, Galp indique avoir reçu des avis internes et externes jugeant cette éventualité fiscale improbable et n'avoir donc constitué aucune provision pour un éventuel paiement.
Le bénéfice de Galp chute de 9% à 565 millions d'euros au premier semestre
« Nous privilégions une solution diplomatique, mais toutes les options sont ouvertes, y compris un litige », a déclaré João Marques da Silva, PDG de l'entreprise, lors d'une conférence téléphonique avec les analystes après la publication des résultats du premier semestre . Le problème réside dans une divergence entre les critères comptables utilisés pour calculer la valeur des actifs gaziers de Galp cédés et les plus-values réalisées et imposables au Mozambique.
Le directeur a également souligné que Galp continue d'opérer au Mozambique dans le secteur de la distribution de carburant, entretenant une « relation constructive avec le gouvernement du pays ».
Lors de cet entretien avec des analystes, mené par les deux PDG de Galp, Maria João Carioca et João Marques da Silva, il a été révélé que la société avait déjà reçu des offres non contraignantes de la part d'acteurs crédibles pour un partenariat dans le développement et l'exploitation du champ pétrolier namibien. Une décision est attendue d'ici la fin de l'année.
Concernant la récente décision de la Cour suprême confirmant l'inconstitutionnalité de la CESE (contribution extraordinaire sur le secteur de l'énergie) prélevée sur les réseaux de gaz, les dirigeants de Galp la jugent positive, mais son impact sur l'entreprise est limité. En effet, elle ne s'applique qu'aux réseaux de gaz (que Galp a depuis cédés) et à l'année 2019. Galp est engagée dans un bras de fer avec l'administration fiscale concernant la collecte de centaines de millions d'euros de CESE dans les secteurs gazier et pétrolier.
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