Le président de la CMVM propose un changement dans l'architecture de supervision

Le président du conseil d'administration de la CMVM, Luís Laginha de Sousa, prend la parole au début des travaux de la conférence annuelle de la Commission portugaise du marché des valeurs mobilières (CMVM), sous le thème « Une nouvelle ambition pour les marchés de capitaux », à la Fondation Calouste Gulbenkian, à Lisbonne, le 30 mai 2025. TIAGO PETINGA/LUSA
Dans son discours devant la Commission du Budget, des Finances et de l'Administration Publique, qui a eu lieu hier mercredi, le président de la CMVM, Luís Laginha de Sousa, a proposé aux députés un changement dans le modèle de supervision.
« Il serait important de réfléchir à l'architecture de supervision elle-même et de pouvoir la revisiter, à la fois en raison de la nécessité de mieux agir dans un contexte où l'architecture européenne elle-même est en train de changer, et en raison de la nécessité, sans compromettre l'efficacité, d'optimiser l'efficience du marché portugais dans les multiples aspects de l'activité financière », a déclaré Luís Laginha de Sousa.
Laginha de Sousa a également déclaré que « de nombreux points méritent d'être soulignés pour transformer et renforcer les capacités de surveillance », et il en a cité trois. « Le premier correspond à ce que nous appelons la "surveillance basée sur les risques", qui part du constat qu'il est impossible de tout contrôler, ce qui implique de recourir à des modèles permettant de hiérarchiser nos activités de surveillance. Le deuxième concerne les instruments disponibles pour renforcer la confiance des citoyens dans le marché, comme par exemple la création d'un mécanisme alternatif de règlement des litiges (MARL). Le troisième correspond à une ligne d'action à laquelle la CMVM a souhaité consacrer toute son attention et toute son action, comme la mise à disposition d'informations utiles, accessibles et opportunes, tant aux professionnels du marché qu'aux investisseurs en général et aux investisseurs particuliers en particulier », a expliqué le président de la CMVM.
Concernant le périmètre d'activité de surveillance de la CMVM, on compte 61 sociétés de gestion d'organismes de placement collectif, 534 organismes de placement collectif (immobilier et valeurs mobilières), 77 sociétés de capital-risque et 368 organismes d'investissement en capital-risque alternatif.
En outre, on compte 1 346 commissaires aux comptes (196 sociétés de commissariat aux comptes et 1 150 commissaires aux comptes), dont 21 commissaires aux comptes d'organismes d'intérêt public, 35 sociétés d'investissement, 47 intermédiaires financiers, cinq prestataires de services de financement participatif, 1 708 experts immobiliers et 34 émetteurs d'actions cotées sur un marché réglementé (soit au total 82 émetteurs de valeurs mobilières sur le marché national).
Deux autres gestionnaires de marché, une contrepartie centrale et un gestionnaire de système centralisé de titres ; Nous parlons donc d’un nombre global de près de 4 300 entités supervisées (4 267 pour être plus précis), dont beaucoup opèrent sur des marchés mondiaux et/ou font partie de réseaux d’affaires mondiaux.
« Les entités supervisées par la CMVM sont donc nombreuses, très diverses et, dans de nombreux cas, très sophistiquées, avec une très forte capacité économique et la capacité de mobiliser des ressources techniques, financières et humaines, au niveau des meilleures que l’on puisse observer au niveau national et international. »
Dans son discours d'ouverture, Luís Laginha de Sousa a déclaré qu'il était « important de réfléchir à la manière de remédier aux lacunes et de stimuler la dynamique des acteurs du marché, en tenant compte des nombreux excellents exemples internationaux qui pourraient être pris en compte. Les marchés de capitaux et leur supervision ne fonctionnent pas isolément, déconnectés de tout ce qui se passe autour d'eux. »
« Le troisième message concerne le fait que les domaines de mission de la CMVM sont caractérisés par des contextes de plus en plus complexes et exigeants, et lorsque nous pensons à ce que l'avenir peut apporter, nous ne pouvons prévoir aucune atténuation de cette caractéristique », a déclaré le président du régulateur des marchés de capitaux.
Laginha de Sousa a souligné que pour que la CMVM « puisse remplir adéquatement les fonctions qui lui sont assignées dans ses domaines de mission, l’autonomie et la flexibilité sont des conditions essentielles, à la fois pour pouvoir agir de manière agile et opportune, et pour préserver et renforcer son statut d’indépendance ».
« Il est important de préciser que le mot indépendance ne se traduit pas par un bénéfice pour les employés ou les membres des organes directeurs des entités, mais plutôt pour les agents économiques en général et les citoyens en particulier », souligne-t-il.
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