Le Congrès intervient et demande à Moraes de maintenir l'abrogation du décret de l'IOF

Le Congrès national a anticipé la séance prévue par le juge Alexandre de Moraes de la Cour suprême pour s'adresser à l'IOF. Vendredi 11, il a adressé une requête à la Cour suprême demandant le maintien du décret exécutif augmentant l'impôt.
Signé par des avocats de la Chambre des députés et du Sénat fédéral, le document demande une déclaration de constitutionnalité de la mesure prise par le Congrès qui a invalidé les décrets du gouvernement le 25 juin.
Les Chambres du Parlement affirment qu'il est de leur prérogative de légiférer et de superviser le pouvoir exécutif. « Le système de freins et contrepoids présuppose que le pouvoir législatif a le devoir de freiner les excès du pouvoir exécutif et de surveiller ses actions, en exerçant un contrôle externe sur l'administration publique », affirment-elles.
Les avocats soutiennent toujours que, pour que les changements souhaités par le gouvernement soient valables, ils auraient dû être effectués par une loi complémentaire, qui a créé un nouveau fait générateur de l'impôt, et une loi ordinaire, qui a institué l'impôt et défini ses taux.
Le législateur conteste l'utilisation des recettes de l'augmentation de l'IOFConcernant l'IOF, l'argument est que le pouvoir exécutif pourrait modifier les taux d'imposition ou les bases de calcul afin de les aligner sur les objectifs de la politique monétaire. « L'augmentation de l'IOF a dépassé cette limite, affectant toutes les bases d'imposition (assurance, change, crédit, valeurs mobilières), avec une intention claire de générer des recettes », déclare le Congrès.
« Il est à noter que la motivation fiscale dans l'émission des décrets présidentiels a été claire et largement diffusée par les autorités du gouvernement fédéral dans des interviews, et reproduite par la presse, constituant un fait public et notoire qui n'exige pas de preuve dans la sphère judiciaire », indique la demande envoyée au STF.
La plainte a été déposée devant la Cour suprême quatre jours avant l'audience de conciliation prévue par Moraes entre les pouvoirs législatif et exécutif sur cette affaire. Le 4 juillet, le juge de la Cour suprême a suspendu le décret présidentiel augmentant l'IOF (taxe sur les transactions financières) et le décret législatif annulant cette augmentation.
« Étant donné qu'il existe de solides arguments qui indiquent l'existence d'un caractère raisonnable dans la suspension immédiate de l'efficacité des décrets contestés, y compris en raison de ce conflit indésirable entre les mesures des pouvoirs exécutif et législatif, avec des déclarations antagonistes successives et répétées, [...] j'accorde la mesure conservatoire de suspension des effets des décrets présidentiels [qui augmenteraient les taux de l'IOF] ainsi que du décret législatif [qui a annulé l'acte du gouvernement] », a écrit Moraes dans la décision.
Selon le ministre, les deux décrets pourraient avoir dérogé à la Constitution : par l'exécutif, en levant un impôt réglementaire à des fins fiscales ; et par le Congrès, en prenant des mesures contre une prérogative de l'exécutif.
Lula insiste sur le décret visant à augmenter l'IOF et menace de supprimer les amendementsJeudi (10), le président Luiz Inácio Lula da Silva (PT) a défendu une fois de plus le décret qui a augmenté l'IOF et a déclaré qu'il maintiendrait l'augmentation, affirmant que, si le renversement du Congrès n'est pas annulé, les parlementaires devront supporter le coût des coupes dans les amendements parlementaires.
« Les députés savent que si je dois réduire de 10 milliards de réaux, je réduirai également leurs amendements. Ils le savent. Il est important que nous parvenions à un accord. Je conserverai l'IOF (Taxe sur les transactions financières). Si un élément de l'IOF est erroné, nous le supprimerons. Mais l'IOF restera. Les députés peuvent prendre un décret s'ils ont commis une erreur constitutionnelle, ce qui n'est pas mon cas », a-t-il déclaré.
L'audience de conciliation est prévue pour mardi prochain (15). La présence du président de la Chambre, le député Hugo Motta (Republicanos-PB), du président du Sénat, Davi Alcolumbre (União-AP), du procureur général de l'Union, Jorge Messias, ainsi que de représentants du ministère public et de l'exécutif est attendue.
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