Les politiciens italiens pourraient instaurer une Journée du silence. Un projet de loi est en cours.

Giorgio Mule, vice-président de la Chambre des députés italienne, a déposé un projet de loi visant à instaurer une Journée du silence dans le pays. Il estime que l'idée est judicieuse car « les gens sont surstimulés » et tout le monde est constamment entouré de bruit, notamment informationnel et psychologique. « Le silence peut être une forme de thérapie », affirme Mule.

Un homme politique du parti co-gouverneur italien, Forza Italia, a proposé dans un projet de loi de déclarer le 17 septembre « Journée du silence » , date à laquelle l'Église catholique célèbre la fête des stigmates de saint François d'Assise. Cette date commémore le jour où le saint a reçu les stigmates en 1224.

Dans sa motion, Mule a demandé au Parlement d'approuver des initiatives dans les écoles et les institutions publiques visant à « promouvoir et diffuser dans la société italienne la conscience du silence en tant que ressource humaine, culturelle, éducative et spirituelle ».

L'homme politique italien, ancien journaliste, a déclaré à l'agence de presse AdnKronos qu'il valait la peine de faire une pause pour se taire.

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« Nous vivons à une époque caractérisée par un bruit constant. L'excès de stimuli externes et la rapidité avec laquelle les contenus, les jugements et les incitations diverses nous parviennent impactent progressivement notre capacité d'attention, notre capacité d'écoute, notre équilibre émotionnel, notre créativité et, surtout, notre bien-être mental », a souligné le député.

Selon lui, la Journée du Silence servirait à « ralentir, s'écouter, retrouver son équilibre intérieur, retrouver le sens des relations ».

Giorgio Mule a également souligné la valeur philosophique de la pratique du silence et de l’écoute.

- Le silence dans de nombreuses situations, y compris à l'école et dans les contextes thérapeutiques, s'avère efficace pour promouvoir la résilience cognitive, la capacité à réfléchir et à gérer les conflits - a-t-il noté.

Le vice-président de la Chambre des députés a également rappelé dans le projet de loi que d’autres cultures et religions ont reconnu la valeur du silence.

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Il a proposé que diverses initiatives soient organisées dans le cadre d'une journée dédiée dans les écoles, les communautés, les associations, les paroisses, les universités, les prisons et les établissements de santé. Il a cité comme exemples des exercices de silence collectif et des séances de méditation.

La radio et la télévision devraient également célébrer le silence, a ajouté Giorgio Mule.

- Le silence peut être une forme de traitement et mérite donc une reconnaissance institutionnelle - estime l'homme politique italien.