Licenciement abusif : un homme qui a refusé de serrer la main d’une femme reçoit 34 000 €

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Licenciement abusif : un homme qui a refusé de serrer la main d’une femme reçoit 34 000 €

Licenciement abusif : un homme qui a refusé de serrer la main d’une femme reçoit 34 000 €

Cela ressort clairement d'une décision rendue publique aujourd'hui par le tribunal de district de La Haye.

Ce jeune homme de 21 ans travaillait depuis le 1er juin dernier pour une entreprise qui l'avait détaché auprès de l'Agence centrale pour l'accueil des demandeurs d'asile (COA) en tant qu'informaticien. Il devait y exercer ses fonctions de technicien de maintenance informatique, en télétravail.

Pas de poignées de main

Deux jours plus tard, un incident embarrassant s'est produit lorsque l'homme a refusé de serrer la main d'une cheffe d'équipe lors d'une présentation à la COA (Agence centrale pour l'accueil des demandeurs d'asile). La COA a alors signalé ce cas de discrimination sexiste à son employeur.

Le lendemain, l'employé fut confronté à l'incident par son employeur. Il envoya alors un courriel à ce dernier et au chef d'équipe, expliquant poliment qu'il n'avait eu aucune intention d'humilier qui que ce soit, mais qu'il avait agi par conviction religieuse.

Jetés à la rue

Le même jour, son employeur l'a informé que son contrat ne serait pas renouvelé pendant sa période d'essai. Aucune raison n'a été donnée. Lorsque l'homme a demandé les raisons de son licenciement, l'entreprise a répondu qu'elle avait « constaté une inadéquation entre ses performances et les attentes de l'organisation ».

Cependant, l'employé soupçonnait d'avoir été licencié pour avoir refusé de serrer la main de la cheffe d'équipe. Il a porté l'affaire devant les tribunaux et a réclamé des dommages et intérêts pour licenciement abusif. Selon lui, il n'avait pas discriminé la femme en raison de son sexe, mais avait été victime de discrimination de la part de son employeur en raison de ses convictions religieuses.

Employeur non crédible

Un jugement rendu public aujourd'hui indique que le tribunal de district de La Haye a statué en faveur de l'intéressé. Le tribunal a souligné que les entreprises n'ont pas le droit de licencier un employé en raison de ses convictions religieuses. Le juge a rejeté l'argument de l'employeur selon lequel la rupture de la période d'essai était due à un « lien insuffisant ».

Selon le juge du tribunal d'instance, il était bien trop tôt pour tirer cette conclusion après seulement trois jours de travail. La déclaration d'un superviseur de la Commission d'audit a également joué un rôle. Ce dernier indiquait que la Commission ne pouvait pas encore évaluer l'aptitude de l'employé du service informatique, car il venait tout juste de commencer sa période d'intégration.

Licenciement discriminatoire

Le juge du tribunal d'instance souligne également que, de manière générale, serrer la main n'aurait pas dû poser de problème majeur à l'employé du service informatique. Après tout, il travaillait à domicile. Dans d'autres cas, l'employeur aurait pu mettre en place un système où l'employé n'aurait pas du tout serré la main, au lieu de simplement éviter de serrer la main aux femmes.

En définitive, le tribunal d'instance de La Haye a jugé que l'entreprise s'était rendue coupable de discrimination illicite et que le licenciement était discriminatoire. Le montant de l'indemnité de licenciement est remarquable, car le tribunal a estimé l'employeur particulièrement responsable de cette rupture du contrat de travail fondée sur une discrimination illicite.

Bien que le salarié n'ait été employé que pendant trois jours, le juge lui a accordé une prétendue « juste indemnisation » de 34 000 euros.

RTL Nieuws

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