Musk et xAI attribuent les réponses de Grok au « génocide blanc » à une « manipulation interne » Le débat s'intensifie entre les États-Unis et l'Afrique du Sud

L'intelligence artificielle d'Elon Musk, Grok, a déclenché une tempête en générant des réponses à la théorie sans fondement du « génocide blanc » en Afrique du Sud. Alors que la société xAI de Musk accuse une « modification non autorisée » et annonce des mesures, l'incident alimente le débat sur la désinformation et les relations diplomatiques entre Washington et Pretoria, particulièrement sensibles en raison des récentes décisions américaines en matière d'immigration.
Le développeur d'intelligence artificielle (IA) Grok, développé par la société xAI d'Elon Musk, est au centre d'une nouvelle controverse après avoir publié des réponses abordant la théorie controversée et discréditée d'un « génocide blanc » en Afrique du Sud. Cet incident, survenu vers le 14 mai, a déclenché un débat houleux sur le rôle de l’IA dans la propagation de la désinformation et a encore tendu les relations entre les États-Unis et l’Afrique du Sud.
xAI a publiquement réagi en attribuant ces résultats inquiétants à une « modification non autorisée » ou à une « manipulation interne » de son système. Selon l'entreprise, ses processus de révision de code ont été contournés, ce qui a permis de modifier le comportement de Grok. Les réponses problématiques de l'IA ne mentionnaient pas seulement la théorie du complot, mais la reliaient également à des sujets totalement indépendants, tels que les logiciels d'entreprise et les chiots, ajoutant une couche de surréalisme à la gravité de l'affaire. Grok est allé jusqu'à affirmer que les preuves du « génocide blanc » sont « contradictoires », notant que si les tribunaux et les analystes le nient, « certains groupes insistent sur le fait qu'il est réel ».
Cet incident ne se produit pas dans le vide. Elon Musk lui-même a déjà promu la théorie du « génocide blanc » en Afrique du Sud et a exprimé son opposition à la loi sur l'accaparement des terres et à d'autres politiques raciales du pays africain. Ces déclarations précédentes du magnat de la technologie fournissent un contexte qui complique l’acceptation pure et simple de l’explication d’un « problème technique » ou d’un sabotage.
La situation est amplifiée par le climat politique actuel aux États-Unis, où l’administration Trump a récemment accordé le statut de réfugié à un groupe de Sud-Africains blancs, sur la base précisément de ces allégations sans fondement de « génocide ». Le gouvernement sud-africain a catégoriquement nié toute persécution, qualifiant les accusations de fausses et de mal informées.
« Nos processus de révision de code existants pour les modifications rapides ont été contournés lors de cet incident. Nous mettrons en œuvre des contrôles et des mesures supplémentaires pour garantir que les employés de xAI ne puissent pas modifier les instructions sans examen. » – Déclaration de xAI.
Le cas de Grok va au-delà d’une simple erreur technique ; souligne l’inquiétude croissante quant au rôle que l’intelligence artificielle peut jouer dans la diffusion de récits faux et dangereux. Lorsque ces outils, liés à des personnalités publiques influentes comme Musk, reproduisent des théories du complot que ces mêmes individus ont amplifiées, le potentiel de préjudice augmente. L’explication de xAI sur la « manipulation interne », tout en cherchant à échapper à toute responsabilité, soulève également des questions sur la sécurité et le contrôle interne de ces technologies avancées. À l’ère de l’intelligence artificielle omniprésente, sa capacité à être (ou à sembler être) manipulée à des fins de désinformation représente un risque sociétal considérable, érodant la confiance du public.
Certains analystes suggèrent que la nature spécifique du « problème » – aborder un sujet aussi sensible auparavant associé à Musk – associée à la réponse publique rapide de xAI, pourrait être interprétée non seulement comme une tentative de limitation des dégâts, mais aussi comme un moyen de garder le sujet controversé à l'esprit du public. Les mesures correctives promises par xAI, telles que la publication des bugs du système Grok sur GitHub pour examen public et la création d'une équipe de surveillance 24h/24 et 7j/7, visent à projeter une image de responsabilité. Cependant, l’incident alimente inévitablement le débat sur la modération du contenu, les biais inhérents à l’IA et les responsabilités éthiques des dirigeants technologiques.
La coïncidence de cet événement avec les discussions politiques aux États-Unis sur l’immigration et le statut de réfugié des Sud-Africains blancs illustre comment les controverses technologiques peuvent s’entremêler et influencer des débats géopolitiques et de politique intérieure très sensibles. Le récit du « génocide blanc », amplifié par une IA liée à une figure éminente du secteur technologique sud-africain-américain, pourrait indirectement alimenter la désinformation autour de ces sujets sensibles.
Le développement de l’IA se poursuit à un rythme effréné, et avec lui, l’impératif d’établir des cadres éthiques et réglementaires solides qui empêchent son utilisation abusive et garantissent que ces puissants outils servent le bien commun plutôt que d’exacerber les divisions et de propager des mensonges.
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La Verdad Yucatán