La restriction à l'octroi de la nationalité italienne, promue par Giorgia Meloni, progresse en Italie.

Après l’approbation, des doutes persistent encore. Qui pourra obtenir la nationalité italienne une fois la loi votée ?
Le Sénat italien a approuvé, avec 81 voix pour et 37 contre, le décret de Giorgia Meloni restreignant l'accès à la citoyenneté italienne . Même si elle doit encore être approuvée à la Chambre des députés, tout indique qu'elle y sera également ratifiée.
Bien qu’il existe encore plusieurs incertitudes autour de cette nouvelle législation, il y a quelques questions importantes à considérer si le décret devient finalement loi.
Il est important de savoir que la nationalité italienne n'est pas automatiquement transférée à ceux qui sont nés hors d'Italie et qui possèdent une autre nationalité. De plus, les personnes nées à l’étranger avant l’entrée en vigueur de la loi actuelle ne sont pas reconnues.
La nouvelle réglementation établit que seuls les parents ou grands-parents italiens qui n'ont jamais acquis une autre nationalité peuvent transmettre la citoyenneté. Il est également essentiel de garder à l’esprit que cette transmission n’est possible que jusqu’à la deuxième génération.
Pour pouvoir transférer la nationalité à un enfant, le père ou la mère de nationalité italienne doit avoir résidé en Italie pendant au moins deux ans avant la naissance de l'enfant.
Citoyenneté italienne : quelles sont les conditions pour la demander en Argentine ?

Image illustrative
Ceux qui seront éligibles à la citoyenneté après l’adoption de la loi doivent remplir les conditions suivantes :
- Les enfants et petits-enfants d'Italiens de souche qui n'ont jamais été naturalisés
- Mineurs à la date d'entrée en vigueur de la loi. Dans ce cas, ils peuvent obtenir la citoyenneté, mais ils ont jusqu'au 31 mai 2026 pour soumettre la documentation.
- Ceux qui ont déjà soumis des documents à leurs consulats ou municipalités, ceux qui ont des rendez-vous ou ceux qui ont déposé une réclamation avant l'entrée en vigueur de ce décret. L’ancienne loi sur la citoyenneté s’appliquera à eux.
Cependant, de nombreuses inconnues subsistent autour de cette nouvelle législation. Par exemple, qu’arrivera-t-il à une personne qui vit en Italie et qui a un enfant ? Un nouveau-né doit-il attendre deux ans pour obtenir la nationalité italienne si sa mère ou son père n’a pas vécu dans le pays au cours des deux dernières années ?
Les experts soulignent que bon nombre de ces questions pourront être résolues une fois la version finale de la loi connue. Pour l'instant, le décret a été approuvé dans des phases préliminaires et devrait être approuvé la semaine prochaine à la Chambre des députés.
Même si tout indique qu'elle sera finalement approuvée, les avocats et les Argentins d'origine italienne ne baissent pas les bras.
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