L'île d'Asinara en Sardaigne : un trésor naturel avec une histoire unique et une beauté sauvage

L'Asinara a été bien des choses : une maison, un lazaret, une prison. Aujourd'hui, c'est un parc national à l'aspect sauvage, dont l'organisation touristique est encore en cours de définition, mais dont la beauté indéniable attire chaque année de nombreux visiteurs. Ses paysages balayés par le vent séduisent, avec leur apparence apparemment intacte, par sa faune curieuse, composée de mouflons et d'ânes blancs, et bien sûr par ses plages, dont certaines sont considérées comme des zones protégées.

Où se trouve-t-elle , comment s'y rendre et que faire une fois sur place ? Voici toutes les informations nécessaires pour découvrir ce trésor naturel de la Sardaigne .

L'île d'Asinara est située au nord-ouest de la Sardaigne et fait partie de la commune de Porto Torres , dans la province de Sassari. Elle se trouve face au cap de Punta Falcone et à la ville voisine de Stintino , à l'histoire de laquelle elle est étroitement liée. L'île entière est devenue parc national de l'Asinara en 1997 et aire marine protégée en 2002.

Pour rejoindre l'île d'Asinara, deux options s'offrent à vous : prendre le ferry au départ du port de Porto Torres ou de Stintino. Vous pouvez également faire une excursion en voilier ou en canot et admirer l'île depuis la mer.

L'Asinara est un lieu unique, non seulement d'un point de vue naturel, mais aussi historique. Habitée depuis le Néolithique , comme le démontrent certaines découvertes archéologiques, elle abrita entre 1700 et 1800 plusieurs familles qui, à l'apogée de la communauté, comptaient jusqu'à 300 habitants . Malheureusement, une fois passée aux mains de l'État à la fin du XIXe siècle, les familles furent priées de quitter l'île qui, une fois inhabitée, fut transformée en dispensaire pour tuberculeux et en colonie pénitentiaire agricole.

En remontant le temps, au début de la Première Guerre mondiale, ce lieu devint le lieu idéal pour l'incarcération des prisonniers austro-hongrois . Dans les années 1930, après la guerre d'Éthiopie, ce fut le tour des déportés éthiopiens. Dans les années 1960, débuta la phase la plus célèbre : celle de la prison de haute sécurité . C'est ici qu'étaient enfermés des membres des Brigades rouges, des terroristes et des mafieux, dont Raffaele Cutolo et Salvatore Riina .

Plusieurs bâtiments que vous rencontrerez lors de votre visite sur l'île témoignent de son histoire. Ceux de Cala Reale , autrefois une colonie pénitentiaire, un lazaret, un hôpital et une station de quarantaine, abritent aujourd'hui le siège de l'organisme de gestion du parc national de l'Asinara et des services touristiques. À proximité se trouvent également l'église et la chapelle austro-hongroise : un ossuaire situé en direction du Campu Perdu leur est également dédié.

Enfin, bien qu'il y ait eu différentes prisons, situées dans différentes parties de l'île, la zone qui peut actuellement être visitée est celle proche de l'ancienne Branche Centrale de Cala d'Oliva, où se trouve l'Observatoire de la Mémoire, un petit parcours d'exposition qui illustre certains aspects de la vie dans la colonie pénitentiaire.

Parmi les projets futurs, il est question de faire de la structure de Cala d'Oliva une partie intégrante d'un circuit muséal qui promeut la légalité.

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