Après la défaite en Coupe d'Italie, l'Inter se concentre sur la Ligue des champions


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LA NOTE HORS LIGNE #34
A quatre journées du terme, deux équipes jouent le championnat, six pour l'accès à la Ligue Europa. Mais chez les Nerazzurri, l'absence de Marcus Thuram pèse plus qu'elle ne devrait : avec l'avant-centre français, la moyenne de buts par match s'élève à 2,3, sans lui, il ne reste que les trois après la virgule.
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La mort est un niveleur, disait Totò. Que vous soyez pape ou masseur, c'est le championnat de football qui doit s'arrêter, et seulement lui ; mais pendant quelques jours, pratiquement quelques heures, le tempus lugendi imposé par l'équité sportive et le droit de garde. La semaine de football qui se termine aujourd'hui a confirmé (s'il en était encore besoin après les pluies hivernales de Venise-Côme) que ceux qui tirent les ficelles du ballon ont peu de respect pour ceux à qui s'adresse le tournoi, à savoir le public, ceux qui décident de dépenser de l'argent pour un long voyage - peut-être en avion - et restent ensuite méprisés, sans remboursement ni satisfaction. Aller au stade, c'est rappeler que le football est fait pour les gens, pas pour les chicanes : c'est ainsi qu'il faut lire la démonstration de force de Lecce à Bergame, où même sans entraînement, ils étaient sur le point de remporter une victoire méritée . Aurait-elle vraiment préféré ne pas se montrer devant ses fans, avec cet esprit qui l'a amenée à prendre l'avantage sur les autres prétendantes pour se garantir une autre année comme celle-ci ?
Il s'agit de "La nota stonata", la chronique d'Enrico Veronese sur le week-end de Serie A, qui raconte ce qui brise et perturbe le récit de la beauté de notre championnat qui s'éloigne de plus en plus d'être le plus beau du monde.
A quatre jours du coup d'envoi, deux équipes jouent pour le championnat, six pour l'accès à la Ligue Europa, autant (mais pratiquement trois) pour le maintien, une est déjà partie, pour quatre ou cinq c'est comme des vacances anticipées, bonnes pour tester les jeunes joueurs et les formations alternatives. Tous les regards sont tournés vers l'Inter, éliminé de la Coppa Italia en une demi-semaine et écrasé d'en haut : conscient du peu d'énergie qui lui reste après une saison épuisante, il peut peut-être sembler compréhensible qu'ils aient choisi de jouer la Ligue des champions jusqu'au bout, la préférant à une répétition du tricolore . Mais cela reste une défaite, et donc discordante, dans la mesure où quitter le chemin (presque) certain pour celui satisfaisant mais ardu risque de se transformer en une poignée de mouches historique. On se limite à évaluer à quel point l'absence de Marcus Thuram pèse plus qu'elle ne devrait : avec l'avant-centre français la moyenne de buts par match s'élève à 2,3, sans lui il ne reste que les trois après la virgule. Mêmes points, 2,2 contre un.
En reprenant les médias cet été, c'est amusant de voir comment les Nerazzurri vantaient l'achat de Mehdi Taremi, qui n'avait alors aucune influence, de la même manière que la Juventus vantait la nouvelle arrivée de Douglas Luiz, qui a ensuite disparu des radars : quand le crack capable de diviser la Serie A, comme on l'aurait vu au cours des travaux, s'appelait Scott McTominay et jouait pour Naples, grâce à la gentille naïveté de Manchester United. Personne, connaissant l’histoire des footballeurs britanniques sous ces latitudes, n’aurait pu le prendre pour acquis ; tout comme on ne pouvait pas rationnellement supposer que la Roma des trois entraîneurs était sur le point de franchir la zone Ligue des champions aux mains de Claudio Ranieri . Et il n'y a pas si longtemps, l'équipe milanaise à l'ADN européen aurait considéré comme un échec une saison qui se terminerait par une simple victoire hypothétique en Coppa Italia. Tandis que Bologne, s'il ne retrouvait pas la Ligue des Champions maintenant, regarderait peut-être sa possible victoire dans son premier trophée depuis 51 ans avec un goût amer dans la bouche... La gloire passe, et même si elle devient moins lisible, elle est l'une des rares raisons qui nous incitent encore à suivre ces exploits .
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