L'Agence de la santé publique du Canada examine « l'expérience du VISP », y compris les préoccupations des utilisateurs

Après une enquête de cinq mois, Global News a demandé une entrevue avec des responsables de l’Agence de la santé publique du Canada pour discuter de son programme de soutien aux victimes de blessures liées aux vaccins.
L'agence fédérale a refusé la demande, demandant plutôt des questions écrites.
Global News a soumis une lettre détaillée contenant des questions détaillées sur des cas et des faits spécifiques.
L’ASPC nous a envoyé la déclaration suivante :
« En juin 2021, le gouvernement du Canada a mis en place un Programme pancanadien de soutien aux victimes de vaccins (PSVV) sans égard à la responsabilité, en consultation avec les provinces et les territoires.
Le VISP est un programme sans égard à la faute qui garantit que les personnes qui subissent une blessure grave et permanente à la suite de l’administration d’un vaccin autorisé par Santé Canada au Canada, le 8 décembre 2020 ou après cette date, ont accès à un mécanisme de soutien financier financé par le gouvernement du Canada.
La nécessité d’un programme de soutien aux victimes de blessures causées par les vaccins avait déjà été identifiée comme une lacune dans le système de vaccination du Canada et reconnue comme un domaine d’importance par tous les ordres de gouvernement.
Un certain nombre de pays ont mis en place des programmes sans égard à la faute, y compris tous leurs homologues du G7.
S’appuyant sur le modèle en place au Québec depuis plus de 30 ans, le VISP a été conçu pour soutenir les personnes au Canada qui subissent une blessure grave et permanente à la suite de la réception d’un vaccin autorisé par Santé Canada.
Un processus d’appel d’offres ouvert a eu lieu en février 2021 pour identifier un administrateur tiers pour le VISP.
L’appel d’offres était ouvert aux organisations et sociétés canadiennes à but non lucratif et à but lucratif.
Les candidats devaient démontrer une expérience dans les domaines suivants :
- arbitrage des demandes de remboursement de soins de santé
- évaluations de la causalité des blessures
- prestation rentable dans l'administration des paiements
- gestion des informations personnelles et
- assurer la prestation de programmes à l'échelle nationale dans les deux langues officielles
L’ASPC a reçu quatre propositions en réponse au processus d’appel d’offres.
Un comité d’examen composé de six membres, composé d’experts de l’intérieur et de l’extérieur du gouvernement du Canada dans les domaines de la protection de la vie privée, des programmes de rémunération, de l’approvisionnement et de la médecine, a été créé pour examiner ces quatre propositions.
Après un examen complet, transparent et basé sur les notations des propositions soumises par le Comité, Oxaro Inc. (anciennement connu sous le nom de Raymond Chabot Grant Thornton Consulting Inc.) a été identifié à l'unanimité comme le candidat retenu et sélectionné comme administrateur tiers du VISP.

Oxaro n’était ni le plus offrant ni le plus bas dans le processus.
Le VISP est actuellement administré et exécuté de façon indépendante par Oxaro pour le VISP pancanadien (et par le Québec pour son programme d’indemnisation des victimes de vaccins de longue date), avec un financement de l’ASPC.
Au 31 décembre 2024, un budget pouvant atteindre 65,2 millions de dollars sur cinq ans (2021-2022 à 2025-2026) a été alloué à Oxaro pour couvrir les frais de fonctionnement et d'administration du programme, ainsi que le paiement des réclamations, conformément à son accord de contribution. Ce montant ne représente pas les paiements versés à Oxaro, mais le montant maximal disponible sur la période de cinq ans de l'accord de contribution.
Comme pour tous les accords de contribution, seuls les coûts réels (tant pour l'administration du programme que pour les paiements aux demandeurs) sont admissibles. Ainsi, au 31 décembre 2024, les coûts réels déclarés par Oxaro s'élevaient à 50,6 millions de dollars.
(Global News rapporte que seulement 16,9 millions de dollars sur cette somme de 50,6 millions de dollars ont été versés aux Canadiens blessés.)
Le VISP est un nouveau programme basé sur la demande dont les coûts fluctuent en fonction du nombre de demandes et d’appels soumis par les Canadiens.
Le coût de traitement et d’évaluation d’une demande est le même, que la demande soit approuvée ou non pour une aide financière.
Toutes les demandes admissibles sont soumises à un processus d’évaluation technique et médicale complet et rigoureux basé sur les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’évaluation de la causalité d’un événement indésirable après la vaccination, quel que soit le résultat réel de la causalité et le paiement ultérieur.
Ce processus est mené par une équipe d’experts médicaux, qui comprend à la fois des médecins généralistes et des spécialistes, selon les besoins.
Les frais d’administration sont proportionnels au nombre de réclamations reçues et traitées.
Oxaro et son équipe d’experts médicaux évaluent individuellement chaque réclamation.
Cela comprend un examen de toute la documentation médicale requise et pertinente, ainsi que des preuves médicales actuelles, en tenant compte de la relation temporelle entre la blessure et le vaccin ainsi que des preuves existantes basées sur la population pour la causalité afin de déterminer s'il existe un lien probable entre la blessure et le vaccin.
S'il existe un lien probable, les experts médicaux évalueront également la gravité et la durée de la blessure. Oxaro utilise ces informations pour déterminer les types et les niveaux d'aide financière accordés à la personne ou à ses survivants.
Le montant du soutien financier qu’une personne recevra sera déterminé au cas par cas, conformément aux catégories de prestations approuvées par l’ASPC et aux montants de soutien maximum.
De plus, le soutien financier fourni par Oxaro doit s’aligner sur le programme d’indemnisation du gouvernement du Québec et sur les autres pratiques d’indemnisation des préjudices corporels des secteurs public et privé.
Les délais pour déterminer l’admissibilité et le soutien dépendent de la nature et de la complexité de la demande (par exemple, le temps nécessaire pour recueillir les dossiers médicaux auprès des provinces, des territoires ou des établissements médicaux où le patient a reçu des soins).
Le traitement d’une réclamation prend en moyenne de 12 à 18 mois, mais cela peut parfois prendre plus de temps.
Alors que l’ASPC établit le cadre politique du VISP, un comité d’experts médicaux indépendants qui suivent les lignes directrices de l’OMS sur l’évaluation de la causalité prend des décisions sur les demandes individuelles.
L'ASPC ne participe pas à l'évaluation des cas individuels ni à la prise de décisions et n'a pas accès aux renseignements personnels des demandeurs. De plus, Oxaro est entièrement responsable de l'embauche et de la rémunération du personnel du programme et des médecins consultants qu'elle emploie.
L’ASPC apprécie l’intérêt de Global News pour le VISP et prend au sérieux les préoccupations soulevées par les demandeurs et les bénéficiaires du VISP.
L’ASPC effectue continuellement et activement des analyses du programme afin d’identifier les lacunes ainsi que les possibilités de mieux soutenir les personnes au Canada qui ont subi une blessure grave et permanente après avoir reçu un vaccin autorisé par Santé Canada.
L’ASPC examine activement l’expérience du VISP à ce jour, y compris les préoccupations soulevées par les demandeurs et les bénéficiaires, et travaille avec des experts pour examiner les leçons apprises et les meilleures pratiques des programmes internationaux comparables d’indemnisation des blessures.
Cette analyse et cet examen contribueront à garantir que le futur programme répondra efficacement aux besoins des Canadiens et sera exécuté de manière équitable, efficace et rentable.
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