Un responsable du ministère de la Justice fait pression pour que Habba reste procureur américain par intérim alors que la date limite approche

Lorsque le président Trump a nommé Alina Habba procureure par intérim du district du New Jersey le 24 mars, un chronomètre de 120 jours a été immédiatement déclenché.

C'est la durée pendant laquelle un procureur américain par intérim peut exercer ses fonctions sans confirmation du Sénat, à moins que les juges du tribunal de district de l'État ne votent lors d'une rare réunion pour prolonger ce délai, qui expire mardi.

Habba n'a pas reçu la confirmation du Sénat et se retrouve confrontée à une bataille difficile dans un État représenté par deux sénateurs démocrates farouchement opposés à sa nomination. La décision appartient donc aux juges de l'État, qui doivent rendre leur décision lundi concernant Habba.

Le procureur général adjoint Todd Blanche a exhorté les juges à lui permettre de conserver son poste dans deux publications sur les réseaux sociaux dimanche soir et lundi matin.

Habba « a fait preuve d'un leadership constant et d'un jugement sûr en tant que procureure fédérale par intérim du New Jersey », a écrit Blanche. « Elle jouit de la pleine confiance du président et du ministère de la Justice. Les juges de district devraient user de leur autorité pour la maintenir en poste. »

Habba n'a pas immédiatement répondu aux questions de CBS News. Elle a été nommée par M. Trump le 1er juillet pour un mandat complet de procureure fédérale.

Blanche a dirigé l'équipe de défense pénale personnelle de M. Trump, et Habba a dirigé son équipe de défense civile personnelle dans plusieurs affaires majeures entre ses mandats. Habba n'avait jamais travaillé dans les forces de l'ordre avant sa nomination au bureau du procureur général des États-Unis.

Blanche a écrit : « Habba a pleinement confiance en la direction du ministère de la Justice, car elle fait son travail avec agressivité, indépendance et dans les règles. Les juges de district ne devraient pas se laisser influencer par le bruit politique. Maintenez-la en place. »

Le bref mandat de Habba à la tête de la police fédérale de son État d'origine a été tumultueux. Mais elle a reçu l'autorisation d'embaucher 20 nouveaux procureurs, selon le New Jersey Globe , une avancée majeure dans un contexte de coupes sombres dans les effectifs du gouvernement fédéral.

Elle s'est également heurtée à plusieurs reprises aux principaux démocrates de l'État.

Le rôle d'un procureur fédéral est traditionnellement considéré comme non partisan, mais Habba a confié à un journaliste, au début de son mandat, qu'elle souhaitait contribuer à « faire virer le New Jersey au rouge », couleur associée aux Républicains. « Je pense que le New Jersey est sur le point d'y parvenir », a-t-elle déclaré au média d'extrême droite Real America's Voice. « J'espère donc pouvoir contribuer à cette cause pendant mon séjour. »

Elle a également annoncé des enquêtes sur le gouverneur et le procureur général démocrates du New Jersey, qui s'opposent aux mesures d'immigration du président. En mai, le bureau de Habba a inculpé le maire de Newark, Ras Baraka, d'intrusion illégale et la représentante américaine LaMonica McIver d'agression après une manifestation dans un centre d'immigration.

Les charges contre Baraka ont été abandonnées et McIver a plaidé non coupable.