Envoyé américain en Inde : Trump choisit Sergio Gor. Pourquoi Musk l'a-t-il qualifié de « serpent » ?

Sergio Gor, proche collaborateur du président américain Donald Trump, a été nommé prochain ambassadeur des États-Unis en Inde et envoyé spécial pour les affaires d'Asie du Sud et d'Asie centrale. Cependant, au milieu du buzz autour de son annonce, ses conflits passés avec Elon Musk ont ​​refait surface et ont mis en lumière son histoire tumultueuse avec le fondateur de Tesla. En juin dernier, Musk avait qualifié Gor de « serpent » après que le New York Post eut révélé qu’il n’avait pas soumis l’intégralité de ses documents d’habilitation de sécurité, alors qu’il était responsable de la vérification de milliers de personnes nommées. Musk l'a également accusé d'avoir « enfreint la loi » en ne remplissant pas le formulaire standard 86 (SF-86), requis pour les vérifications d'antécédents en matière de sécurité. Selon le Daily Beast, Gor aurait persuadé Trump de retirer la nomination de Jared Isaacman, un ami proche d'Elon Musk, à la tête de la NASA, quelques jours avant la confirmation du Sénat. Musk a déclaré que Gor avait orchestré la chute d'Isaacman pour régler ses comptes, suite à une confrontation lors de son mandat au sein du Département de l'efficacité gouvernementale (DOGE) de Trump, qui visait à réduire les dépenses fédérales. Musk, qui a quitté DOGE en mai, a ensuite critiqué Gor pour les retards dans le recrutement et s'est heurté à lui lors des examens de réduction des coûts. Selon le Post, Gor en voulait à Musk, qui faisait alors partie du groupe de travail de Trump, de l'avoir publiquement critiqué. « Sergio était contrarié par le fait qu'Elon l'ait insulté lors de la réunion et a dit qu'il allait "l'avoir" », a déclaré une source au média. Ces tensions ont probablement contribué à la rupture entre Musk et Trump début juin, lorsqu'il s'est opposé au vaste projet de loi de réduction d'impôts et de dépenses du président, avertissant qu'il aggraverait la dette fédérale. Quelques jours plus tard, Musk a brièvement soutenu la procédure de destitution, incitant Trump à menacer d'annuler les contrats fédéraux avec ses entreprises. En annonçant sa décision sur les réseaux sociaux, Trump a décrit Gor comme « un grand ami, qui est à mes côtés depuis de nombreuses années », et a déclaré que sa nomination à New Delhi était vitale à un moment où Washington et New Delhi sont engagés dans un conflit tarifaire amer. « Pour la région la plus peuplée du monde, il est important que je puisse compter sur quelqu'un en qui j'aie pleinement confiance pour mener à bien mon programme et nous aider à redonner sa grandeur à l'Amérique. Sergio sera un ambassadeur exceptionnel », a déclaré le président. Il a souligné le rôle de Gor dans ses campagnes, ses projets d'édition et ses super PAC, qualifiant ses services d'« essentiels » pour l'administration. Le vice-président J.D. Vance et le ministre américain des Affaires étrangères Marco Rubio ont également salué cette nomination, Rubio qualifiant les relations américano-indiennes de « relations les plus importantes ». Gor, 38 ans, dirige actuellement le Bureau du personnel présidentiel de la Maison-Blanche, supervisant le recrutement de près de 4 000 fonctionnaires fédéraux. Il conservera ce poste jusqu'à la confirmation de sa nomination par le Sénat. Dans un message publié sur X, Gor s'est dit « extrêmement reconnaissant » envers Trump pour sa confiance, qualifiant ce poste d'ambassadeur de « plus grand honneur de ma vie ». Gor remplacera Eric Garcetti. Sa nomination intervient alors que l'Inde est confrontée à des droits de douane américains de 50 % sur ses marchandises, y compris des pénalités liées aux achats de pétrole russe.