Le réchauffement est la cause de deux décès sur trois liés à la canicule cet été en Europe

L’Imperial College de Londres a analysé la mortalité dans 850 grandes villes en Europe, de juin à août 2025. Les chercheurs attribuent 16 500 des 24 400 décès liés aux très fortes chaleurs au dérèglement climatique d’origine humaine.
“Le réchauffement climatique causé par les activités humaines est à l’origine de deux décès sur trois liés à la canicule en Europe cet été”, selon une analyse réalisée dans 854 métropoles, rapporte The Guardian.
Les épidémiologistes et climatologues de l’Institut Grantham de l’Imperial College de Londres et de l’École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres “attribuent 16 500 des 24 400 décès liés à la chaleur entre juin et août à la surchauffe atmosphérique causée par les gaz à effet de serre”, poursuit le quotidien britannique.
L’étude, qui n’a pas encore été examinée par des pairs, révèle que “le dérèglement climatique a entraîné une hausse des températures de 2,2 °C en moyenne dans les villes, augmentant considérablement le nombre de morts dues à des conditions météorologiques dangereusement chaudes.”
Selon Friederike Otto, climatologue à l’Imperial College et coauteure du rapport, “le lien de cause à effet entre la combustion des énergies fossiles, la hausse des températures et l’augmentation de la mortalité ne fait aucun doute”.
Les chercheurs appellent à développer des politiques “pour protéger les populations de la chaleur” mais ils “plaident surtout pour l’abandon rapide des combustibles fossiles afin d’éviter des étés encore plus chauds et meurtriers”, explique Die Zeit.
“C’est en Italie que le nombre de décès liés à la canicule causée par le changement climatique est le plus élevé, avec 4 597 morts”, poursuit le média allemand.
Selon les chercheurs, l’été 2025 a été “la quatrième saison la plus chaude jamais enregistrée, avec 0,9 °C de plus que la moyenne de 1990-2020”. Ils soulignent que les capitales à la surmortalité la plus élevée entre début juin et fin août sont Rome, Athènes et Bucarest.
Courrier International