Le lithium inverse les symptômes d’Alzheimer chez les souris

Des travaux sur des humains et des rongeurs suggèrent que de faibles concentrations de ce métal dans le cerveau contribuent au déclin cognitif. Une piste pour espérer un jour soigner la maladie d’Alzheimer.
Une faible dose de lithium inverse les symptômes d’Alzheimer… du moins chez les souris. C’est ce que montre une étude parue le 6 août dans Nature, et cette découverte représente une lueur d’espoir pour le traitement de cette maladie incurable.
Cette étude met en lumière d’autres résultats particulièrement intéressants. En analysant des tissus cérébraux humains et en conduisant une série d’expériences sur des rongeurs, les chercheurs ont identifié un mécanisme particulier : “Une baisse de la concentration de lithium dans le cerveau a tendance à entraîner des pertes de mémoire, et favorise l’apparition des signes neurologiques de la maladie d’Alzheimer que sont les plaques amyloïdes et les enchevêtrements de protéines tau”, détaille la revue britannique dans un article destiné au grand public.
En 2017, des travaux avaient déjà permis de repérer un lien entre des niveaux élevés de lithium dans l’eau potable et une faible incidence de démence chez ceux qui le buvaient. Ils avaient conforté Bruce Yankner, qui a piloté la nouvelle étude, dans l’idée de s’intéresser d’encore plus près à ce métal. Ce neuroscientifique de l’université Harvard a été le premier à décrire les effets neurotoxiques de la protéine bêta-amyloïde.
“Cela fait longtemps que le lithium suscite
Courrier International