La Turquie saisie par la panique des tiques porteuses d’un virus potentiellement mortel

Avec la hausse des températures, une variété de tique porteuse de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo se multiplie en Turquie et ses morsures ont déjà causé 16 morts ces derniers mois.
En raison du réchauffement climatique et de l’arrivée d’espèces invasives, la Turquie est confrontée cet été à une explosion du nombre de piqûres de tiques, rapporte la BBC Türkçe. Parmi les 30 espèces de tiques que l’on recense dans le pays, l’une d’entre elles, dite Hyalomma marginatum, se multiplie particulièrement vite. “Elle peut pondre jusqu’à 10 000 œufs, se nourrit du sang de tous les animaux qu’elle peut trouver, mais passe la plupart de son temps dissimulée sur le sol”, ce qui rend son éradication difficile, explique le vétérinaire spécialiste de parasitologie Kürsat Altay, interrogé par le média.
Cette espèce, particulièrement présente dans la région du sud de la mer Noire et en Anatolie centrale, peut être infectée par le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, qu’elle transmet à ses hôtes humains en cas de morsure. Ces derniers mois, 16 personnes ont trouvé la mort à travers le pays après une morsure de tique porteuse du virus. La dernière victime en date est une femme âgée de 77 ans, décédée le 3 juillet après avoir été mordue dans un village de la région de Bolu, au sud-ouest de la mer Noire et à 250 kilomètres d’Istanbul, relate le quotidien Milliyet.
La peur des tiques a gagné la métropole de 18 millions d’habitants, où elles sont de plus en plus visibl
Courrier International