« Et si comprendre les intelligences animales, c’était désapprendre la nôtre ? »

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« Et si comprendre les intelligences animales, c’était désapprendre la nôtre ? »

« Et si comprendre les intelligences animales, c’était désapprendre la nôtre ? »

Naturaliste et président de SPYGEN
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Benjamin Allegrini, naturaliste et entrepreneur, expert « Parlons écologie » pour La Croix. Frank Ferville
Dans le cadre de l’année spéciale « Parlons écologie » de La Croix, « l’Hebdo » ouvre ses colonnes aux experts qui l’accompagnent. Cette semaine Benjamin Allegrini nous rapporte un récit, documenté scientifiquement, qui remet en perspective notre vision anthropocentrée de l’intelligence.

De décembre à mars. Entre sept heures trente et neuf heures, une scène discrète se jouait dans une banlieue du New Jersey aux États-Unis. Un jeune épervier de Cooper attendait non pas sa proie mais le réveil du monde humain. Plus précisément : un son émis par un feu tricolore, destiné aux piétons malvoyants. Ce signal annonçait un arrêt prolongé des voitures. Ce que l’épervier guettait ? Une pulsation. Le moment précis où le cortège d’automobiles formerait un écran suffisant pour masquer son approche. L’embouteillage devenait rideau. Dès que la file s’étirait, il se lançait. Rasait le sol. Frôlait les trottoirs. Glissait sous les branches, puis surgissait – frappant alors moineaux, tourterelles, parfois étourneaux, attirés là par les restes de repas d’Homo sapiens. Une trajectoire précise, pensée, dissimulée. Une attaque complice de l’asphalte.

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