Une fraise de luxe vendue 28$: l’alimentation, symbole du statut social d’une personne?

Une personne qui mange une fraise tel «un bijou» au coût de 28$ définit son «statut social», ce qui prouve à quel point l’alimentation est devenue un «marqueur d’identité» dans la société.
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Une chaîne d’épicerie haut de gamme américaine, Erewhon, vend une fraise à l’unité cultivée au Japon au prix de 19$ US, soit près de 28$ CA, sous une petite cloche de plastique, présentée comme un «bijou».
Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes se filment en mangeant cette fraise pour vivre bien plus qu’une expérience, notamment pour prouver «qu’ils sont capables de se payer ce luxe-là», a expliqué le nutritionniste urbain et blogueur, Bernard Lavallée.
Au micro d’Isabelle Maréchal à QUB radio et télé, diffusé simultanément au 99,5 FM Montréal, le nutritionniste a précisé que ces personnes préfèrent le vivre comme un spectacle en le diffusant sur leurs réseaux sociaux, plutôt que d'en faire une expérience personnelle.
«Si tu vas jusqu’à te filmer et te montrer sur TikTok, ce n’est pas une expérience personnelle du tout, a-t-il poursuivi. Ton objectif est de montrer: ʺRegardez moi, je suis capable de me payer une fraise qui coûte 19$ USʺ.»
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Pour Bernard Lavallée, manger cette fraise démontre «clairement» le statut social de la personne qui la consomme, tout en indiquant qu’il n’a «aucun problème à jeter son argent par les fenêtres».
Tous vos choix alimentaires témoignent de vos valeurs, de la classe sociale à laquelle vous appartenez, de votre culture, puisque «l’alimentation est un marqueur d’identité».
«Il y a des aliments qui vont être associés à la richesse, puis des aliments qui vont être associés à la pauvreté», a souligné M. Lavallée.
Voyez le segment complet de QUB, ci-dessus.
LE Journal de Montreal