« Sauvez nos autruches » : 400 oiseaux vont être abattus au Canada, les États-Unis tentent de les sauver

Depuis janvier, un mouvement « Sauvez nos autruches » s’est créé, des dizaines de manifestants ont établi un campement devant la ferme et protesté contre la décision d’abattage. La mobilisation avait même dépassé les frontières canadiennes en mai lorsque Robert Kennedy Jr avait critiqué l’abattage comme « une mesure potentiellement disproportionnée » dans une lettre envoyée au gouvernement canadien, dans un contexte de fortes tensions commerciales et politiques entre les deux pays.
Le mois dernier, le milliardaire américain John Catsimatidis, qui finance en partie la bataille judiciaire de la ferme, a appelé le gouvernement canadien à laisser l’Agence américaine du médicament tester les oiseaux. « Si le Canada ne veut pas les oiseaux, les États-Unis les prendront », a-t-il aussi affirmé sur les ondes de la radio américaine WABC qu’il détient, ajoutant être en communication avec les autorités américaines sur le sujet.
« Un risque pour la santé humaine »Un foyer de grippe aviaire de type H5N1 a été détecté en décembre 2024 au sein du troupeau d’Universal Ostrich Farms, tuant 69 autruches. L’Agence canadienne d’inspection des aliments a alors ordonné l’abattage de tous les oiseaux. Elle a estimé en mai que laisser des autruches en vie « pourrait aussi poser un risque pour la santé humaine ». Une saga judiciaire s’en est suivie entre les aviculteurs et le gouvernement, les premiers arguant que leur troupeau avait développé une immunité collective et qu’aucun nouveau décès d’animaux en lien avec la grippe aviaire n’avait été reporté depuis le début de l’année.
SudOuest



