Les personnes qui habitent près de l'océan ont plus de risques d'avoir ces maladies

Qui ne rêve pas d'habiter près de l'océan ? Pourtant, cela ne serait pas sans risque pour la santé. En cause : la pollution. "On retrouve aujourd'hui plus de 150 millions de tonnes de plastique dans les océans", d'après le ministère de la Transition écologique. Ce plastique, largement présent dans notre environnement et notamment dans la mer, a été retrouvé partout dans notre corps, notre sang, notre cerveau... De plus en plus de recherches démontrent que cette pollution plastique serait loin d'être anodine sur notre santé.
Une nouvelle recherche menée par des scientifiques américains et publiée ce 18 juin 2025 dans le Journal of the American Heart Journal a justement apporté plus d'éclairages sur les possibles liens entre la pollution plastique dans les océans et notre santé. "La pollution plastique n'est pas seulement un problème environnemental, c'est aussi un problème de santé publique", a déclaré dans un communiqué le Dr Sarju Ganatra, auteur principal de cette étude.

Avec son équipe, il a comparé la concentration de plastique dans l'eau de l'océan à proximité de plus de 150 villes côtières aux États-Unis avec les données de santé des habitants. Les scientifiques ont ainsi pu observer que les personnes qui habitaient dans les villes proches des eaux les plus contaminées au plastique avaient des taux plus élevés de plusieurs maladies par rapport aux eaux les moins contaminées.
Le risque était augmenté de 18 % pour le diabète, de 9 % pour les AVC et de 7 % pour la maladie coronarienne (généralement provoquée par une accumulation de graisses qui bouchent les artères du cœur). "Il s'agit de l'une des premières études à grande échelle à suggérer que le fait de vivre à proximité d'eaux fortement polluées par des microplastiques peut être lié à des problèmes de santé chroniques", d'après le Dr Sarju Ganatra.
Lui et son équipe estiment que les habitants proches de l'océan sont particulièrement contaminés par le plastique via la consommation de fruits de mer, poissons, d'eau, par l'inhalation de particules de plastique qui se retrouvent dans l'air, ou encore par "le contact direct avec les microplastiques marins, par exemple lors d'activités sur des plages contaminées".
Si cette étude va dans le sens d'autres recherches qui mettent en évidence un impact de la pollution plastique sur la santé, notamment cardiovasculaire, ces résultats "devraient inciter à des recherches plus approfondies et non à des conclusions définitives", a déclaré le Dr Ganatra.
L'Internaute