Entre 2000 et 2014, l’incidence globale des cancers chez les 15-39 ans a augmenté de 1,62 % par an, avant de connaître une diminution de 0,79 % annuellement entre 2015 et 2020. Cette étude d’envergure, fruit d’un partenariat entre Santé publique France, l’Institut national du cancer, le réseau FRANCIM et les Hospices Civils de Lyon, s’appuie sur les données de 19 départements représentant près d’un quart de la population métropolitaine.
Développé par la société américaine Teal Health, et lancé en Californie à partir du mois de juin, cet écouvillon vaginal à prélèvement automatique sera disponible en ligne pour les personnes âgées de 25 à 65 ans qui présentent un risque moyen de cancer du col de l’utérus.
La vaccination contre les infections à papillomavirus humain (PVH/HPV), responsables de la plupart des cancers du col de l’utérus, et des examens réguliers sont efficaces pour prévenir la maladie, mais plus d’une femme sur quatre n’est pas dépistée suffisamment régulièrement.
Les HPV ou papillomavirus humains sont des virus particulièrement fréquents, extrêmement contagieux et qui nous concernent tous. Comme l’indique l’Institut National du Cancer (INCa), « si les infections à HPV disparaissent généralement en quelques mois, une petite proportion peut persister et évoluer vers un cancer. » Elles sont ainsi responsables chaque année en France de 6 400 nouveaux cas de cancers ano-génitaux et ORL. Des tumeurs induites par l’infection qui peuvent, pour certaines, être évitées grâce à des moyens de prévention, comme la vaccination et le dépistage.
« Lorsque nous rendons les soins plus accessibles, nous aidons les femmes à rester en bonne santé, pour elles-mêmes et pour les personnes qui comptent sur elles chaque jour », a déclaré dans un communiqué Kara Egan, la directrice générale de Teal Health.
La société n’a pas dévoilé ses prix, mais a dit être en relation avec des assureurs pour s’assurer que le produit soit abordable.
Chaque kit comprend des instructions pour être mis en relation avec des professionnels de santé qui peuvent prescrire le test, interpréter ses résultats et guider les utilisateurs tout au long du processus.
L’écouvillon permet de détecter les souches à haut risque du PVH/HPV.
On recense chaque année en France près de 3 000 cas de cancers du col de l’utérus et 1 100 femmes en meurent encore. Si le dépistage du papillomavirus humain (HPV), le virus responsable du cancer cervico-utérin, détecte efficacement la présence de ce micro-organisme infectieux, il ne permet pas, en revanche, de distinguer avec certitude les infections transitoires sans gravité des lésions précancéreuses ou cancéreuses. Cette faible spécificité entraîne une hausse des consultations et une augmentation du nombre de colposcopies (évaluée à 70 %). Cet examen, qui consiste à observer le col de l’utérus à l’aide d’un microscope après application d’un colorant, révèle des lésions précancéreuses ou cancéreuses. Or, plus de 40 % des colposcopies réalisées ne détectent aucune anomalie. Cette situation conduit à des surdiagnostics et des surtraitements, notamment par conisation. Il s’agit d’une intervention qui enlève une partie du col utérin et peut avoir des répercussions sur la fertilité et la grossesse.
Un essai clinique a montré que sa précision était comparable à celle des frottis, réalisés à l’aide d’un spéculum et réputés inconfortables.