Vote de confiance : notre simulateur pour savoir si François Bayrou peut échapper à la chute ou pas

Les jours de François Bayrou à Matignon paraissent comptés. Le Premier ministre a annoncé ce lundi 25 août qu’il «engagera la responsabilité de son gouvernement» devant l’Assemblée nationale lundi 8 septembre, convoquée en session extraordinaire. En sollicitant un vote de confiance pour «clarifier» la situation politique avant même de s’engager dans les discussions budgétaires, il pourrait toutefois précipiter sa chute.

Dans la foulée de la conférence de presse du Palois – qui a déjà échappé à huit motions de censure – ce lundi 25 août, la plupart des partis politiques ont pris position : le Rassemblement national et leurs alliés ciottistes de l’UDR, La France insoumise, le Parti communiste français et les Ecologistes ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils ne voteront pas la confiance le 8 septembre. Reste à savoir désormais si des abstentions pourraient sauver la tête du Premier ministre.

Encadré par l’article 49.1 de la Constitution, le vote de confiance suppose que le Premier ministre recueille la majorité des suffrages exprimés – suivant, donc, le nombre de députés présents participant au vote. In fine, il a simplement besoin pour sauver sa tête de récolter plus de votes pour que de votes contre, même sans atteindre la majorité absolue de 289 voix.

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Mais même si l’ensemble des députés du fragile «socle commun» (Ensemble, Horizons, LR et Mouvement Démocrate) se prononçait en sa faveur, François Bayrou n’obtiendrait que 210 voix. Les centristes de Liot disposent, eux, d’une vingtaine de sièges.

Il faudrait alors forcément à François Bayrou le soutien de parlementaires du PS, qui disposent d’une soixantaine de voix. Le patron des socialistes, Olivier Faure, a toutefois fait savoir ce lundi soir que ses troupes «ne voteront pas la confiance au Premier ministre». De quoi, en l’état actuel des choses, rendre sa chute inéluctable.

Mise à jour : ce lundi 25 août à 20 h 17, avec l’ajout de la déclaration d’Olivier Faure.