Sur l’énergie, François Bayrou tempère les ardeurs du RN
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Perché à la tribune, François Bayrou balaie du regard l’hémicycle. «L’importance de ce débat n’échappera à personne. Il suffit d’un coup d’œil périphérique», lance le Premier ministre, amusé mais amer. Face à lui, les travées sont désertes. Seuls une quinzaine de députés ont pris place lundi 28 avril pour écouter sa déclaration sur la «souveraineté énergétique de la France». Sous pression du Rassemblement national depuis des semaines, le gouvernement a consenti à détailler, au titre de l’article 50-1 de la Constitution, qui permet d’organiser un débat sans vote, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Feuille de route énergétique de l’exécutif pour la période 2025-2035, la PPE doit mettre la France sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Aride et réservé aux parlementaires en pointe sur le sujet, le texte détaille les objectifs de consommation et de production en France. Il prévoit de baisser la part des énergies fossiles dans la consommation énergétique - pour atteindre 30 % en 2035 - en relançant le nucléaire et en faisant la part belle aux énergies renouvelables. «Le mix électrique qui nous paraît le plus à même d’assurer à la France une indépendance énergétique suppose d’associer à cette première orientation pro-nucléaire, une deuxième orientation : le soutien raisonné aux énergies renouvelables»
Libération