Sous pression, une juriste allemande retire de la course à la Cour constitutionnelle

Après plusieurs semaines de très violentes polémiques outre-Rhin, Frauke Brosius-Gersdorf a annoncé, jeudi 7 août, renoncer à briguer un siège au sein du Tribunal constitutionnel fédéral d’Allemagne. Pour la presse locale, cette affaire ne fait pas honneur à l’écosystème politique allemand.
Après plusieurs semaines de débats, parfois d’une grande violence pour un sujet si technique, “la juriste et universitaire Frauke Brosius-Gersdorf renonce à rejoindre la Cour constitutionnelle”, rapporte le quotidien conservateur Die Welt. L’épilogue d’une affaire qui a empoisonné les débuts de la coalition entre les conservateurs de la CDU-CSU et le Parti social démocrate (SPD).
“Après mûre réflexion, je retire ma candidature au poste de juge constitutionnel”, a déclaré, jeudi 7 août, dans une lettre publique, la quinquagénaire, cité par le Tagesspiegel. Et d’ajouter : “Ces dernières semaines, le groupe CDU-CSU m’a clairement fait comprendre – publiquement ou non – que ma nomination était exclue.”
Tout commence au début de juillet, lorsque les élus allemands du Bundestag n’arrivent pas à rassembler une majorité des deux tiers concernant la nomination de Frauke Brosius-Gersdorf au Tribunal constitutionnel fédéral d’Allemagne, la plus haute institution juridique d’outre-Rhin. La candidature de la juriste de 54 ans était proposée par le SPD, membre, avec la CDU-CSU du chancelier Friedrich Merz, de la coalition au pouvoir à Berlin.
Très vite, la droite chrétienne affiche son scepticisme en raison des opinions politiques exprimées par le passé par Frauke
Courrier International