« Il se souvient de ce qu’il veut » : des victimes de Bétharram et des députés fustigent la défense de François Bayrou lors de son audition

Pendant plus de cinq heures, le premier ministre François Bayrou aura tenté d’échapper à l’évidence : il a menti face aux parlementaires, médias et n’a pas agi alors que les violences sexuelles ont gangrené l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, situé dans son fief de Pau. Interrogé par les rapporteurs Paul Vannier (la France insoumise, LFI) et Violette Spillebout (Renaissance), dans le cadre de la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires, l’élu béarnais n’a cessé de réfuter les accusations et de dénoncer une cabale politique.
« Nous avions mené nos travaux aussi sereinement que d’habitude, avec la même méthodologie que l’on utilise depuis plus de deux mois et nous avons auditionné plus de cent personnes, a répondu la présidente de la commission, et députée socialiste de Seine-Saint-Denis, Fatiha Keloua Hachi. Je l’ai trouvé confus, parfois même agressif à notre égard. » Le chef du gouvernement a notamment accusé le député insoumis de « malhonnêteté » et de « manipulation », avec pour l’objectif de se présenter en victime d’un procès politique.
« Tout ce que je savais, je l’ai su par la presse, a ensuite martelé l’ancien président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, en réponse à une question sur ses propos tenus devant les députés, le 11 février dernier. Je n’ai pas eu d’autres informations, comme ministre de l’Éducation nationale, que par la presse. Et je n’ai bénéficié d’aucune information privilégiée. » Un contresens pour Paul Vannier, alors que
L'Humanité