Budget 2026 : la loi spéciale, présentée en Conseil des ministres, n'offre qu'un "délai supplémentaire", insiste la ministre des Comptes publics

Ce direct est désormais terminé.
Un objectif : sortir de l'impasse budgétaire. Après avoir poursuivi les consultations, lundi 22 décembre, Sébastien Lecornu a pris part à un Conseil des ministres, à 19h30, présidé par un Emmanuel Macron de retour des Emirats arabes unis. Cette réunion du gouvernement a été convoquée pour présenter en urgence un projet de loi spéciale. Ce texte de 16 pages doit permettre de financer provisoirement l'Etat et les administrations malgré l'absence de budget voté pour 2026.
"La loi spéciale n'est pas un budget", a déclaré le chef de l'Etat, selon la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, qui a rappelé que "certaines aides ne pourront pas être versées" faute de budget, comme MaPrimeRenov. "Ce n'est donc pas le chaos, mais ce n'est pas satisfaisant", a-t-elle ajouté. "Cette loi spéciale nous donne un délai supplémentaire", a rappelé la ministre du Budget, Amélie de Montchalin, croyant à un possible "compromis" en janvier, lors de la reprise des discussions parlementaires.
- Un vote sur la loi spéciale attendu dès mardi. Dès 21h30 lundi, Roland Lescure et Amélie de Montchalin seront auditionnés par la commission des finances de l'Assemblée nationale, avant celle du Sénat mardi matin. L'objectif est que le texte puisse être voté mardi soir par les deux chambres.
- L'objectif d'une adoption du PLF avant "la fin janvier". Amélie de Montchalin souhaite qu'un véritable projet de loi de finances (PLF), déterminant le budget de l'Etat pour 2026, soit adopté avant "la fin janvier", y compris avec "quelques hausses d'impôts", une des demandes, notamment, du Parti socialiste. "Il faut que ce travail se poursuive" pour doter la France d'un budget, a déclaré le ministre de l'Economie, Roland Lescure. "Le compromis est à portée de main", a complété la ministre du Budget.
- Vers un recours au 49.3 ? Des voix continuent de s'élever pour appeler le Premier ministre à utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour le budget de l'Etat. "Je pense que le Parti socialiste sera d'accord pour un 49.3. Ce sont des gens responsables", a estimé lundi sur BFMTV Philippe Juvin (LR), rapporteur du budget à l'Assemblée nationale.
- "Nous sommes venus rappeler nos exigences", déclare Olivier Faure. "On a face à nous, malheureusement, une droite [LR] qui n'a pas compris dans quelle logique elle devait se situer, qui se refuse à toute forme de compromis", a toutefois regretté le premier secrétaire socialiste à la sortie de la réunion avec le Premier ministre, rejetant sur Les Républicains la responsabilité de l'absence d'accord sur le projet de budget.
Francetvinfo




