Qu'est-ce que le "prélèvement social unique" qu'Emmanuel Macron veut mettre en place "avant la fin du quinquennat" ?

Lors de son intervention très médiatisée de ce mardi 13 mai sur TF1, Emmanuel Macron à échanger avec plusieurs intervenants dont Salomé Saqué, Cécile Duflot ou encore le youtubeur Tibo InShape, sur une variété de sujets d’actualité. Le chef de l'État a vigoureusement défendu son bilan sur les sujets économiques face à Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT puis Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Ifrap).
“Ne pensez-vous pas qu’il serait temps de trouver des solutions pour sortir de l’engrenage de la dette ?”, lui a demandé cette dernière. Le président s’est appuyé sur les années de rigueur budgétaire avant la crise du Covid pour répondre à ses attaques. “Par an, on a augmenté la dette publique de 1,8 point. On a subi des crises, mais mes prédécesseurs ont aussi connu des augmentations, de 1,5 point pour François Hollande” notamment, “et sans crise”.
Économiser 7 à 8 milliards d’euros en taillant dans les dépenses de l’ÉtatD’après l’essayiste, l’une des pistes à disposition du gouvernement pour atteindre les 40 milliards d’euros d’économies nécessaires dans le budget 2026 consisterait à réduire les dépenses de l’État, en ciblant en priorité les impôts et le nombre de fonctionnaires. Selon ses estimations, une telle mesure permettrait de dégager entre 7 et 8 milliards d’euros d’économies.
Concernant le déficit public, Emmanuel Macron estime que “le problème premier de la France est qu'elle ne produit pas assez”. “J’assume totalement le “quoi qu’il en coûte” pendant la crise du Covid”, “Oui, on a dépensé beaucoup d’argent, mais on a préservé notre appareil productif. On a évité le chômage” a-t-il ajouté.
Il a également réitéré sa volonté de simplifier les démarches. “Il y en a encore trop de normes françaises et de normes européennes. Ce combat de simplification, c’est pour moi une des priorités et c’est pour le coup un point sur lequel je pense qu’on peut avoir des majorités” a-t-il déclaré revenant sur un texte actuellement à l’étude sur la “simplification des délais”. “Je veux qu’avant la fin de ce quinquennat on fasse le prélèvement social unique” a-t-il déclaré.
Ce "prélèvement social unique" est une mesure envisagée par Emmanuel Macron pour simplifier le système fiscal et social français. Actuellement, les revenus du capital sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, composé de 12,8 % d'impôt sur le revenu et de 17,2 % de prélèvements sociaux. Cette réforme vise à unifier ces prélèvements en un seul taux, simplifiant ainsi la fiscalité des revenus du capital.
Une mise en place avant 2027Emmanuel Macron a exprimé son intention de mettre en place ce prélèvement social unique "avant la fin du quinquennat", c'est-à-dire d'ici 2027. Cette initiative s'inscrit dans une série de réformes fiscales entreprises depuis 2017, telles que la suppression de l'ISF, la réduction de l'impôt sur les sociétés et la suppression de la taxe d'habitation pour les résidences principales.
Cependant, cette mesure a suscité des critiques, notamment en raison de son impact sur les plus modestes et de la perte de recettes fiscales.
Planet.fr