Mort d’Agathe : cette piste définitivement écartée par les enquêteurs

Le 4 mai dernier, le corps sans vie d’Agathe Hilairet a été retrouvé dans un sous-bois à Vivonne, dans la Vienne. C’est un promeneur qui a fait la macabre découverte, près d’un mois après la disparition de la jeune femme.
Partie faire son footing le 10 avril, Agathe n’avait plus donné signe de vie depuis. Drones, chiens pisteurs, gendarmes, bénévoles… Malgré d’importants dispositifs, les recherches n’avaient rien donné… jusqu’à ce jour.
Le corps d'Agathe a-t-il été déplacé ?Mais un détail frappe immédiatement les enquêteurs. La dépouille d’Agathe a été localisée en dehors du périmètre initial de 3 km² où s’étaient concentrées les fouilles. Ce déplacement suggère-t-il une action extérieure d’une tierce personne ? Le corps a-t-il été transporté ? Agathe est-elle décédée ailleurs que sur les lieux où elle a été retrouvée ?
Pour l’heure, impossible de trancher. Et les questions se multiplient, notamment sur un possible malaise lié à son poids (1m65 pour 35 kg), même si aucun élément ne permet encore de valider cette piste.
La piste du départ volontaire officiellement exclueDans les colonnes de La Dépêche du Midi, Patrick Chilliard, ancien lieutenant-colonel et expert de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), livre une certitude : "On peut écarter la piste d’un départ volontaire." Une déclaration lourde de sens, qui réduit le champ des hypothèses. Le suicide, l’accident ou l’intervention d’un tiers restent envisagés, mais la thèse d’une fugue est désormais exclue.
Dès le 14 avril, soit quatre jours après la disparition, le parquet de Poitiers avait ouvert une information judiciaire pour "enlèvement et séquestration". Cette qualification a permis de déployer des moyens étendus, notamment dans l’analyse des 900 signalements reçus et des données téléphoniques. Si aucun scénario ne se dégage clairement pour l’instant, c ette avancée majeure recentre l’enquête vers des pistes potentiellement criminelles.
L’autopsie pratiquée peu après la découverte du corps n’a pas permis de déterminer les causes exactes du décès. L’absence de lésion visible et l’état de décomposition du corps après plusieurs semaines en pleine nature, limite considérablement les hypothèses. Pour aller plus loin, des examens anatomo-pathologiques sont désormais en cours. Un processus technique qui pourrait révéler des éléments invisibles à l’œil nu.
En parallèle des recherches, les gendarmes travaillent sur le bornage des téléphones portables présents dans la zone au moment de la disparition. L’objectif étant de détecter d’éventuelles présences suspectes. Les vêtements de la victime sont aussi scrutés, à la recherche de traces biologiques, ADN ou microfibres, qui pourraient orienter les recherches vers un éventuel agresseur.
Une seule chose est désormais sûre, Agathe Hilairet n’est pas partie volontairement. Le reste, encore, demeure dans l’ombre.
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