En direct, guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky attend de la Russie qu’elle s’engage à un cessez-le-feu et se dit « prêt » à des pourparlers

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« Il est inutile de poursuivre la tuerie, ne serait-ce qu’une seule journée. Nous attendons de la Russie qu’elle confirme un cessez-le-feu, complet, durable et fiable, à partir de demain 12 mai, et l’Ukraine est prête à la rencontrer », a écrit le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, sur les réseaux sociaux. « Le monde entier attend cela depuis très longtemps. Et la toute première étape pour véritablement mettre fin à une guerre est un cessez-le-feu. »
Volodymyr Zelensky a également salué un « signe positif » après que Vladimir Poutine a assuré hier samedi que « la Russie [était] prête à des négociations sans aucune condition préalable » proposant de « commencer dès jeudi prochain, le 15 mai, à Istanbul », repoussant à de telles discussions toute possibilité d’instaurer un cessez-le-feu de trente jours exigé par les alliés de Kiev.
Le président russe n’a « pas exclu » que l’idée d’un cessez-le-feu soit discutée lors de pourparlers avec Kiev, mais il a souligné que ces discussions devraient porter sur « les causes profondes du conflit ».
Après la fin de la trêve de trois jours décrétée unilatéralement par Moscou et que les deux pays se sont accusés de ne pas avoir respectée, « dans la nuit du 11 mai (à partir de 2 heures), l’ennemi a attaqué avec 108 drones d’attaque de type Shahed et d’autres types de drones », a écrit l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram, affirmant que 60 d’entre eux avaient été abattus. « A la suite de l’attaque ennemie, l’oblast de Soumy a souffert », complète-t-elle.
« Quarante et un drones imitateurs ont été perdus sur place, sans conséquences négatives », ajoute l’armée de l’air ukrainienne, ne détaillant pas le sort des sept drones restants.
Donald Trump a assuré, dans la nuit de samedi à dimanche, compter « continuer à travailler avec les deux parties » pour mettre fin au conflit en Ukraine, saluant « un potentiel grand jour » après la proposition par Vladimir Poutine de négociations « directes » entre Kiev et Moscou et l’appel des Occidentaux à un cessez-le-feu dès lundi.
« C’est potentiellement un grand jour pour la Russie et l’Ukraine ! », a écrit le président des Etats-Unis sur son compte Truth Social, sans expliciter à quoi il faisait référence, ajoutant : « Pensez aux centaines de milliers de vies qui seront sauvées avec la fin, espérons-le, de ce “bain de sang” sans fin. (…) Je continuerai à travailler avec les deux parties pour m’assurer que cela se produise. »
Les négociations « directes » proposées par le président russe Vladimir Poutine entre la Russie et l’Ukraine, en réponse au cessez-le-feu « inconditionnel » exigé par Kiev et ses alliés, sont « un premier mouvement mais il n’est pas suffisant », a réagi Emmanuel Macron.
« C’est une façon de ne pas répondre. Il ne faut pas lâcher », a ajouté le président français à son arrivée à la frontière polonaise, tôt dimanche matin, en descendant du train de retour d’Ukraine. « Il faut qu’on tienne bon avec les Américains pour dire que le cessez-le-feu lui est inconditionnel et après on peut discuter le reste », a-t-il dit à quelques journalistes. Le chef de l’Etat juge qu’il s’agit d’une nouvelle manœuvre dilatoire : « Ca montre qu’il cherche une voie mais il y a toujours chez lui la volonté de gagner du temps. » « C’est inacceptable pour les Ukrainiens parce qu’ils ne peuvent pas accepter des discussions parallèles alors qu’ils continuent à être bombardés, considère-t-il. C’est un premier mouvement mais il n’est pas suffisant. »
- Dans la nuit de samedi à dimanche, Vladimir Poutine a proposé des négociations directes avec l’Ukraine à Istanbul le 15 mai, « sans aucune condition préalable ». Il a affirmé qu’il s’entretiendrait avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à ce sujet dimanche.
- Le cessez-le-feu de soixante-douze heures décrété par la Russie en Ukraine, que Moscou a violé des centaines de fois, selon Kiev, a pris fin à minuit dans la nuit de samedi à dimanche (23 heures à Paris, samedi soir).
- L’Ukraine et ses alliés européens ont proposé à Moscou un cessez-le-feu « complet » de trente jours à partir de lundi, à l’issue d’une visite à Kiev d’Emmanuel Macron, de Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk samedi. En cas de refus de Moscou, les Européens ont menacé de durcir les sanctions.
- Le Kremlin a dit « devoir réfléchir » à la proposition, avant d’avancer une réponse, par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov. Ce dernier a jugé que les Européens « confrontent » Moscou par leurs déclarations et positions, estimant que « faire pression sur [la Russie] est inutile ».
- A l’issue de leur annonce, les digireants européens et le président ukrainien ont échangé par téléphone avec Donald Trump. « Ce fut une conversation enrichissante, positive et concrète », a déclaré Volodymyr Zelensky. La Maison Blanche ne s’est pas encore exprimée.
- Le contrôle de la trêve proposée, si elle entre en vigueur, sera « assurée principalement par les Etats-Unis » avec une contribution européenne, a détaillé peu après Emmanuel Macron.
- « L’Ukraine est prête à participer à des négociations sous toutes leurs formes », a par ailleurs assuré Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien ne ferme donc pas la porte à des discussions directes avec Moscou.
Vous pouvez retrouver notre live précédent, couvrant la période du 4 au 10 mai, en cliquant sur ce lien.
Le Monde