Wimbledon : vainqueur de Rublev en quatre sets, Alcaraz estime avoir joué son «meilleur match depuis le début du tournoi»
Vainqueur du Russe en quatre sets (6-7, 6-3, 6-4, 6-4), le double tenant du titre affrontera le local Cameron Norrie en quarts de finale mardi.
Après avoir concédé deux sets lors du premier tour, un au 3e, le double tenant du titre Carlos Alcaraz en a encore concédé un contre le 14e mondial Andrey Rublev. Malgré un départ en montagnes russes, le dauphin de Sinner a su faire respecter son rang, enchaînant une 22e victoire consécutive. Particulièrement efficace au service (22 aces et 88% de points gagnés derrière ses premières balles), l’Espagnol a mieux géré les points importants que son adversaire, comme souvent, rattrapé par les émotions dans les moments clés.
Le double tenant du titre n’a pas caché son soulagement en conférence de presse, conscient qu’il n’évolue pas encore à son meilleur niveau : «C’est un autre type de tennis cette année à Wimbledon parce que je pense que c’est un sentiment différent. Pour moi, c’est un peu plus lent, les balles sont un peu plus lentes. C’est une sensation différente. Mais aujourd’hui, j’ai joué mon meilleur match depuis le début du tournoi. Je me sens très bien. Évidemment, à Roland-Garros, c’était totalement différent parce que je jouais plus de matches sur terre battue avant le tournoi. Pour l’instant, j’essaie de retrouver ces sensations. J’en ai eu de bien meilleures que lors des matches précédents. J’espère continuer sur cette lancée et me sentir encore plus à l’aise.»
Passer la publicitéUn peu attentif et manquant d’intensité, le numéro deux mondial a pourtant concédé son service dès le 4e jeu du premier acte. Tout proche du gain de cette première manche, Rublev n’a pas su conserver son avance en enchaînant les grosses fautes, à l’image d’une dernière volée de coup droit dans le filet, et s’est fait rattraper par l’Espagnol dans le septième jeu. Il a pourtant rectifié le tir dans le jeu décisif. Mené dans le tie-break (5-3), il a su enchaîner quatre points consécutifs pour chercher le tie-break et le set. «Il s’agit simplement de croire en soi. Ce n’est pas grave d’être mené d’un set, a réagi l’Espagnol de 22 ans. Il fallait rester dans le match tout le temps, être fort mentalement. Je savais que j’allais mieux jouer».
Comme trop souvent, le 14e mondial a ensuite été rattrapé par ses émotions dans le deuxième acte et d’une vilaine double faute a offert le break à l’Espagnol au 8e jeu. Pas inquiété dans cette manche sur ses services (88% de points derrière ses premières et zéro balle de break concédée), le numéro deux mondial a logiquement recollé à une manche partout (6-3).
Très réaliste, l’Espagnol est allé chercher un nouveau break sur sa seule opportunité dans le troisième set, lors du septième jeu, d’une magnifique demie de volée de revers. Encore très efficace sur ses mises en jeu (82% derrière ses premières) il a également écarté trois balles de break. Et d’un jeu blanc, le double tenant du titre a viré en tête deux sets à un (6-4). De nouveau très nerveux et moins inspiré en premières balles (53% seulement de premières réussies), le Moscovite a concédé son engagement sur la quatrième occasion d’Alcaraz dans le cinquième jeu. Tout proche du KO, «Rublo» a su effacer trois balles de double break dans le septième jeu. Mais toujours aussi costaud derrière ses services, «Carlitos» a su conclure en 2 heures 41 après s’être fait (encore) quelques petites frayeurs.
lefigaro