Victor Wembanyama (2/5) : 2,21 mètres de haut, 105 kilos... Un physique hors-norme

Ses mensurations sont impressionnantes, même pour un joueur de basket. Il a dû apprendre très tôt à dompter un corps unique, exigeant un entraînement sur mesure. Un atout exceptionnel, mais aussi un défi permanent.

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"Je n'aurais jamais voulu que ce soit différent. Vraiment, je n'aurais jamais voulu avoir un centimètre de moins", assure Victor Wembanyama. Deux mètres 21 pieds nus, plus de 2,40 mètres d'envergure... Même au royaume des géants, en NBA, les mensurations de Victor impressionnent. Il est le seul capable de rendre Rudy Gobert, 2,15 mètres, un peu petit à côté de lui. Et ça n'a pas commencé comme par magie à 20 ans, c'est un peu le tube de son enfance.

"Je crois que je faisais 2 mètres à douze ans et demi. Je faisais deux mètres, mais quinze centimètres d'épaisseur. Donc les habits, c'était vraiment dur à trouver, les chaussures, et tout, c'était une galère, mais bon, j'ai fait avec." Heureusement, il a pu compter sur des parents compréhensifs. Chez les Wembanyama, tout le monde est grand. Félix, le papa dépasse les 2 mètres et la maman, Élodie, fait plus d'1,90 mètre. Victor a donc pu bénéficier d'un soutien logistique et mental.

Mais outre le patrimoine génétique, c'est surtout une question d'éducation. "Je n’ai pas eu de complexes, confie-t-il. En regardant en arrière, c'est surprenant quand même". Ce physique hors normes, Victor Wembanyama a appris à vivre avec. Ça permet de prendre de la hauteur. Mais quand même, les questions autour de sa taille, les réactions, les maladresses, forcément, c'est lassant. D'autant qu'un tel physique, il faut se le coltiner. Il mesure 2,21 mètres certes, mais il pèse aussi 105 kilos sur la balance.

"Parfois on a l'impression de bouger avec un sac de pierre sur le dos et c'est passer outre cette difficulté qui est vraiment le challenge de tous les jours."

Victor Wembanyama

à franceinfo

Mettre tout ça en mouvement, c'est une mécanique de précision. Qui dit physique hors normes, dit entretien hors normes. Un travail adapté, dès son plus jeune âge. Victor se souvient de ses entraînements aux côtés de son père Félix, ancien athlète de haut niveau : "En vacances, c’était des séances d'athlé, des séances de course. Des choses qui ne sont pas du tout apprises dans le circuit normal."

Un entraînement différent, pour un physique différent. C'est la clé pour que le corps de Victor Wembanyama fonctionne dans la durée. Une réflexion tellement poussée que ça en devient une science. Tout doit être adapté. Victor Wembanyama, c'est du jamais vu. Alors il faut faire du jamais vu. "Je suis un joueur qui essaie de faire quelque chose qui n'a jamais été fait et donc il faut faire aussi en muscu quelque chose qui n'a jamais été fait. Le travail physique, en fait c'est 50% de réflexion et d'idées, de lecture, d'apprentissage, etc. Ce n’est pas seulement soulever des grosses charges, bêtement, méchamment. Je veux être sur le terrain, je veux bouger, je veux voler, Je n’ai pas de raison de me mettre sous une barre et de rester immobile 50 minutes à faire du soulevé."

"Je ne peux pas travailler de la même manière, je ne peux pas faire ce qui marche pour les gens normaux sur mon corps".

Mais ça n'est pas une science exacte. Après une première saison en NBA, sans gros pépins physiques, et un titre de meilleur jeune de l'année, la deuxième ne s'est pas passée comme prévu. Victor Wembanyama est rattrapé par son corps. Une thrombose veineuse, un caillot de sang dans l'épaule est venu mettre fin à sa saison dès le mois de février. Le Français va devoir s'armer de patience, il sera éloigné des terrains jusqu'en octobre, pour lancer un nouveau chapitre.