Tour de France 2025. Machine à watts, or olympique, Giro… quatre choses à savoir sur Jonathan Milan

Il est l’une des terreurs, si ce n’est la terreur des sprints. Avant d’être considéré de la sorte sur route, Jonathan Milan a fait ses armes sur la piste. Champion olympique de poursuite par équipes aux JO de Tokyo, en bronze l’été dernier à Paris dans cette même discipline avec l’Italie, le coureur de 24 ans a toujours fait parler sa puissance.

Les vélodromes, un cadre idéal pour se préparer avant d’intégrer le peloton, que bon nombre de ses pairs ont expérimenté avant lui. Et qui porte ses fruits puisqu’il arrive sur ce Tour de France en faisant partie des trois meilleurs sprinteurs au monde avec les Belges Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) et Tim Merlier (Soudal Quick-Step).

Christian Prudhomme ne s’est pas fait que des amis en voulant dynamiter la dernière étape du Tour de France avec la triple ascension de la butte Montmartre, avant de voir les Champs-Elysées. Le directeur de la Grande Boucle s’est même mis à dos la quasi-totalité des sprinteurs, qui devront cravacher un dernier coup pour espérer briller sur la plus belle avenue du monde.

« Les Champs-Élysées, en tant que sprinteur, c'est quelque chose dont on rêve, donc pour diverses raisons, c'est dommage de voir le parcours modifié avant mon premier Tour », avait expliqué Milan quelques mois en arrière.

Ce final, le verra-t-il ? Comme pour tout les "costauds" du peloton, la lutte pour rallier l’Arc de Triomphe dans les délais sera une épreuve à part entière avec une troisième semaine très relevée en montagne. Mais pour se rassurer, le sprinteur de Lidl-Trek peut se dire qu’il est parvenu à ramener le maillot cyclamen à Rome sur le Tour d’Italie en 2023 et 2024.

Justement, endosser le maillot du classement par points dans la capitale italienne n’est pas anodin. C’est d’ailleurs sur le Giro 2023 que Milan s’est révélé en remportant la deuxième étape à San Salvo et terminant quatre fois supplémentaires sur le podium à l’occasion de son premier Grand Tour.

Un an plus tard, l’imposant italien a ajouté trois autres victoires à son palmarès au Tour d’Italie pour se parer de violet. S’il n’a pas participé à la course transalpine cette année, le natif de Tolmezzo a profité du Critérium du Dauphiné, répétition générale du Tour de France, pour lancer un message avec sa victoire à Issoire : il faudra bien compter sur lui sur la Grande Boucle et dans la course au maillot vert.

1,93 m pour 84 kg : les bases sont posées. "Johnny Power" ou le "Géant de Buja", comme il est surnommé, ne fait pas dans la dentelle. Quand Jonathan Milan se dresse sur les pédales, dans un style à la Marcel Kittel ou André Greipel, mieux vaut être dans sa roue.

Sur l’une de ses victoires au Giro 2024, les capteurs de puissance de Milan avaient enregistré un pic à 1 940 watts pour une vitesse maximale de 75,4 km/h. Des chiffres ahurissants qui le placent loin devant Peter Sagan par exemple, flashé à 1 300 watts au maximum sur le Giro 2020 ou le Slovaque s’était offert la 10^e étape, et tout proche des monstres la piste tels qu’Harrie Lavreysen, capables de franchir le cap des 2 000 watts sur quelques hectomètres. La force de Jonathan Milan : pouvoir le faire après 200 bornes dans les jambes.